Achat de nouveaux avions de combat : de combien de nouveaux appareils la Suisse a-t-elle réellement besoin ?

Sitôt annoncée la volonté du Conseil fédéral de procéder au remplacement de nos avions de combat durant la prochaine décennie, tout un chacun est devenu spécialiste de la question et disserte sur le nombre idéal d’appareils à acquérir par notre pays ; cela va de 8 à 12 pour les plus sceptiques jusqu’à une septantaine pour les milieux de droite qui souhaitent, en plus d’une fonction de police aérienne, doter le pays d’une capacité de défense, donc de combat aérien.

Un contexte à exploiter

Tout le monde semble s’accorder sur le fait que la Suisse doit continuer à bénéficier d’une flotte d’avions de combat destinée à la police du ciel et à la protection de notre espace aérien, et cela avec une capacité d’intervention étendue, soit 24/24, 7 /7 et 365 jours par an.

C’est sur la question de la capacité de combat aérien que diffèrent avant tout les opinions selon son positionnement politique. D’aucuns à la droite de l’échiquier politique mettent en avant les tensions qui existent aux confins de l’Europe, en Ukraine en particulier, pour justifier le renforcement de notre flotte, oubliant que ces événements dramatiques ne représentent que les derniers soubresauts de la grande réorganisation géopolitique de l’Europe qui a succédé à la chute du mur de Berlin et à la disparition du monde communiste , lesquels ne sont pas susceptibles de répandre la guerre en Europe.

Car depuis 1989 l’essentiel des pays membres du pacte de Varsovie et les pays Baltes en prime ont adhéré à l’OTAN et à l’Union européenne. Aujourd’hui, avec l’Autriche, la Finlande, la Suède et l’Irlande, la Suisse est l’un des rares pays européens à ne pas être membre de l’OTAN ; c’est un fait objectif qui crée un contexte privilégié et extraordinairement favorable pour notre pays, qui se trouve au milieu d’un continent protégé par cette alliance militaire, car, sur la base de l’article 5 du traité de Washington (son traité fondateur), l’OTAN s’est engagée à riposter à toute agression contre l’un de ses pays membres.

Et l’on avance souvent les risques que pourrait représenter la Russie, mais il faut garder à l’esprit que ce pays, bien qu’il s’emploie à reconstruire une armée crédible, ne dispose à l’heure actuelle pour se réarmer que de 8 % du budget militaire de l’ensemble des pays de l’OTAN… La Suisse peut être considérée objectivement comme un passager clandestin de l’OTAN, et pour notre pays les risques de guerre ont en fait potentiellement disparu. Cependant, d’autres risques existent, en particulier le terrorisme, et il reste prioritaire de pouvoir protéger notre espace aérien, en collaboration avec nos pays voisins et amis. Car le ciel reste l’une des voies d’attaque possible de notre pays.

 

Une bataille de chiffres

Alors de combien d’avions de combat la Suisse a-t-elle besoin pour cette mission de police aérienne ? 8 ou 12 ou alors plus, 20 ou 30 ? Il est vrai que pour disposer d’une capacité de police aérienne, 8 à 12 avions pourraient suffire. Cela correspond en gros à ce que l’Allemagne utilise, mais il ne faut pas oublier qu’à côté de cela notre voisin dispose de plus de 200 avions de chasse.

Nous devrons acquérir un nombre d’avions de combat qui tienne compte, outre la mission prioritaire de la police aérienne, de la plus que jamais nécessaire formation des pilotes dont le nombre devrait s’accroître en rapport avec l’extension du temps d’engagement (chaque pilote doit pouvoir obligatoirement effectuer, chaque année, un nombre minimum d’heures de vol) et  des heures de vol possibles pour chaque avion durant l’ensemble de sa durée d’exploitation. Vingt à trente avions en fonction du type d’avion paraît une fourchette raisonnable, mais la question de la durée d’exploitation de nos F/A-18CD Hornet soulevée par le parti socialiste reste ouverte.

 

Et il ne faut surtout pas oublier que notre victoire lors du vote sur l’acquisition des Gripen en 2014 doit se concrétiser à l’avenir : le choix du Conseil fédéral à l’époque était de remplacer les F5 Tiger par des Gripen tout en conservant parallèlement une flotte de F/A-18. Avec l’idée de remplacer dans un deuxième temps les F/A-18 et ainsi disposer toujours de deux escadrilles avec 50 à 60 avions au total. Aujourd’hui, il est question de remplacer nos 30 F/A-18. Il nous faut veiller à conserver à l’avenir au maximum ce nombre d’avions, soit une seule flotte de 20 à 30 avions selon le type d’avion choisi. C’est ce dont notre pays a besoin pour assurer la sécurité de son espace aérien en collaborant de manière efficace avec nos voisins européens.

Interlocuteur-trices sur ce thème

Pierre-Alain Fridez

Pierre-Alain Fridez

Conseillère nationale JU

Clément Borgeaud

Clément Borgeaud

Porte-parole & campagnes Suisse latine

Partager l'article :

Facebook
Twitter
LinkedIn
Animation laden...Animation laden...Animation laden...

Newsfeed

Tu as des questions concernant l'adhésion ou le formulaire d'adhésion ? Nous sommes à ta disposition pour t'aider.

Questions fréquentes

Le plus simple est de remplir en ligne le formulaire d’adhésion ci-contre.

Tu décides toi-même de l’engagement qui te convient le mieux.

  • Si tu as peu de temps, il n’y a absolument rien de mal à ce que ton engagement se limite au paiement de ta cotisation. Ceci nous aide aussi à construire une Suisse et un monde meilleurs.
  • La section à laquelle tu es affilié-e te demandera parfois, si tu as le temps, d’être présent-e sur stand, de récolter des signatures ou de participer à une action téléphonique. C’est toujours un plaisir lorsque nos membres s’engagent et s’impliquent – mais c’est bien sûr entièrement volontaire.
  • La plupart des sections organisent régulièrement des assemblées générales pour discuter de thèmes et d’activités politiques actuels. La participation à ces réunions est bien sûr également totalement volontaire. Mais c’est toujours une occasion d’y rencontrer de nouvelles personnes.
  • Si un thème te touche particulièrement, tu peux t’engager dans une commission thématique du PS Suisse ou de ton parti cantonal, ou encore dans l’une des sous-organisations telles que les Femmes socialistes, le PS Migrant-es, le PS 60+ ou le PS queer.
  • Il y a aussi souvent la possibilité d’assumer une fonction interne au parti, par exemple au sein du comité de ta section.
  • Si tu le souhaites discuter d’une candidature à une fonction publique, par exemple à la commission scolaire de ta commune, tu peux prendre contact avec ta section.

Afin de réaliser ses actions et son travail politique, le PS compte surtout sur l’engagement de ses membres. Mais la défense de nos valeurs nécessite aussi des moyens financiers.
Les cotisations des membres sont fixées, différemment, par les partis cantonaux et les sections locales et dépendent de ton revenu imposable. Nous suivons nos propres exigences politiques : celle ou celui qui gagne peu, paie peu, et celle ou celui qui gagne beaucoup, participe davantage aux coûts du parti et de sa politique.
En règle générale, les cotisations annuelles sont de l’ordre de 80 CHF pour les personnes à faible revenu et progressent à quelques centaines de francs pour les personnes à haut revenu.
Ces cotisations sont perçues annuellement.

Bien sûr ! Il n’est absolument pas nécessaire de posséder le passeport suisse pour pouvoir adhérer au PS.
Toute personne vivant en Suisse doit pouvoir participer aux débats politiques.

Tu as différentes possibilités de t’engager. Si tu veux être actif-ve au niveau local, adresse-toi à la section de ta commune de domicile.
C’est aussi le lieu le plus adapté pour t’engager dans une fonction publique ou un service au sein de l’administration (Conseil communal, Commission scolaire, Commission sociale…)
Tu peux également faire valoir ton savoir et ton savoir-faire en exerçant une fonction interne au parti. Le PS recherche toujours des personnes désirant s’engager dans l’organisation du parti (communes, districts, canton, commissions thématiques).

Il suffit de manifester ton intérêt aux responsables de ta section. C’est la section qui désigne les candidat-es du PS pour des fonctions publiques.
Ta section locale est souvent aussi le point de départ du processus de nomination interne au parti pour les candidatures au gouvernement cantonal (par exemple au Grand Conseil).

Aucune, excepté ta cotisation. Le partage de nos valeurs et de nos convictions est tout de même une condition préalable. Cela ne signifie pas pour autant de partager l’intégralité des positions du PS.

Les membres de la Jeunesse socialiste ont la possibilité d’adhérer gratuitement au PS jusqu’à l’âge de 26 ans. Une demande correspondante peut être envoyée par courriel à [email protected].

Les statuts du PS Suisse interdisent l’adhésion simultanée à plusieurs partis suisses.
Les doubles nationaux peuvent être membres du PS Suisse et d’un parti frère étranger, par exemple du SPD allemand ou du Partito Democratico italien. L’adhésion au PS Suisse est gratuite pour les membres de partis frères, pour autant qu’ils puissent prouver qu’ils versent une cotisation à un parti socialiste dans leur pays d’origine.

Oui, même à l’étranger, tu peux t’impliquer dans la politique en tant que membre du PS Suisse. Si tu es domicilié à l’étranger, tu deviens automatiquement membre du PS International.

Ce que t’offre le PS

Ce que tu peux attendre du PS.

Tu es proche de la politique : nous t’envoyons nos invitations, nos newsletters ainsi que notre magazine « Socialistes ». Tu peux réseauter avec des personnes partageant les mêmes idées que toi.

Tu peux apprendre des autres et apporter tes propres connaissances et compétences à différents niveaux au sein du parti.
Ensemble, créons un avenir meilleur !

Pas de démocratie sans formation. Nous te proposons des webinaires et des séminaires et nous t’offrons la possibilité d’acquérir des connaissances générales et d’échanger sur des thèmes politiques actuels.