Initiative « Sauver l’or de la BNS » : entre fantasme protectionniste et délire alchimique

À l’inverse des alchimistes, l’UDC souhaite transformer l’or en plomb. Parti du fantasme nostalgico-protectionniste de l’étalon-or (qui n’a plus la moindre utilité en politique monétaire), l’extrême droite veut d’une part, forcer la Banque nationale suisse à détenir 20% de ses réserves en or et, d’autre part, à les stocker en Suisse. Cette initiative témoigne d’une profonde méconnaissance des mécanismes monétaires et pourrait avoir des conséquences économiques désastreuses.

À l’inverse des alchimistes, l’UDC souhaite transformer l’or en plomb. Parti du fantasme nostalgico-protectionniste de l’étalon-or (qui n’a plus la moindre utilité en politique monétaire), l’extrême droite veut d’une part, forcer la Banque nationale suisse à détenir 20% de ses réserves en or et, d’autre part, à les stocker en Suisse. Cette initiative témoigne d’une profonde méconnaissance des mécanismes monétaires et pourrait avoir des conséquences économiques désastreuses.

Obliger la BNS à détenir une part importante de ses réserves en or aurait, par exemple, pour effet de faire monter son prix. Rien qu’au moment d’un éventuel oui du peuple et des cantons, le cours prendrait l’ascenseur, obligeant la Banque nationale à acheter au prix fort. Ces dépenses seraient par ailleurs en pure perte, car l’or ainsi stocké ne pourrait plus être vendu. Par la suite, si le cours de l’or devait baisser, la part de réserves en or pourrait devenir insuffisante et la BNS serait à nouveau contrainte de dépenser des sommes folles pour en acheter. C’est un peu comme si on s’obligeait à acheter un vin dont on ne sait pas à l’avance s’il va se garder, tout en s’interdisant de le boire !

Certes, il est légitime que la politique se mêle de ce que fait la BNS. L’indépendance des banques centrales, un des dogmes ultralibéraux les plus récurrents, est souvent un prétexte pour mener une politique monétaire favorisant le capital au détriment du travail ; on se souvient par exemple du marasme des années 1990, dû en partie à une lutte bornée contre l’inflation qui a quasiment étouffé l’économie. Mais, quoi qu’il en soit, lier les mains de la BNS, comme le souhaite l’UDC, pourrait l’empêcher d’intervenir sur les marchés monétaires. Or, ces dernières années, la BNS a montré qu’elle pouvait le faire dans l’intérêt général, et qu’elle le fait bien. Face à la parité Franc-Euro qui, parce qu’elle renchérissait aussi massivement qu’artificiellement nos exportations, aurait pu nous coûter des dizaines de milliers d’emplois, la BNS est intervenu avec efficacité en instaurant un taux plancher. Ainsi, le pire a été évité.

L’initiative veut donc transformer notre Banque nationale en une sorte d’Oncle Picsou assis sur un tas d’or clinquant, mais inutile. Il convient donc de voter non à cette dangereuse expérience alchimique. 

Interlocuteur-trices sur ce thème

Clément Borgeaud

Clément Borgeaud

Porte-parole & campagnes Suisse latine

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