Malgré une apparente complexité, il est nécessaire d’avoir en tête que Prévoyance vieillesse 2020 contient des mesures que nous réclamons de longue date. Les faits de notre histoire récente rendent une réforme absolument nécessaire, afin d’éviter un déficit de plusieurs milliards dans le fond AVS au cours des années à venir. Seul ce compromis permet de garantir qu’il y aura toujours une vie après le travail.

À mes amis qui s’opposent au projet de réforme des retraites soumis au vote le 24 septembre prochain, je dirais d’abord ceci : Prévoyance 2020 est un arbre aux multiples ramifications, qui pousse sur deux troncs et s’élance vers un ciel changeant. Compliqué à comprendre, compliqué à expliquer, technique, et donc vite victime des raccourcis et des slogans.

Mais la mécanique complexe du projet ne doit pas nous faire oublier ceci : Prévoyance 2020 contient des mesures que nous réclamons de longue date et que jamais nous n’aurions pensé obtenir. Une augmentation des rentes AVS, un renforcement des cotisations au 2e pilier ainsi qu’un accès facilité aux retraites pour les temps partiels. Même l’augmentation de la retraite des femmes, seul vrai point noir de cette réforme, est compensée par des conditions qui demain, en cas de départ anticipé à 64 ans, seront identiques ou meilleures qu’elles ne le sont aujourd’hui.

Alors croire ou faire croire, dans ces circonstances, que le statu quo demeure souhaitable, ou viable, relève d’un déni de réalité. Car les faits, comme les convictions, sont têtus. D’une part, entre 1950 et 1960, les Suisses ont produit beaucoup d’enfants, 2,7 par femme en moyenne. Ces enfants sont devenus grands et parviennent bon an mal an à l’âge de la retraite. Cette période de flamme démographique fut de courte durée mais a de durables conséquences. Deuxième fait, indiscutable, l’espérance de vie s’allonge : en 2020, les femmes vivront en principe vingt-quatre belles années à partir de 65 ans, vingt-sept en 2060 tandis que les hommes en 2020 pourront bricoler, jouer aux cartes ou jardiner encore pendant vingt et un an après leurs 65 ans, pendant vingt-cinq ans en 2060. Résultat : il y a soixante ans, six actifs travaillaient pour un retraité, dans vingt ans, ils ne seront plus que deux. Résultat, tant l’AVS que le deuxième pilier sont menacés de naufrage. Ce n’est qu’une question de temps.

Sans mesure, le déficit de l’AVS pourrait atteindre 7 milliards en 2030. On peut tourner les choses et les graphiques dans tous les sens, les faits s’imposent. Des faits qui racontent des histoires positives. Il est réjouissant de voir qu’il y a une deuxième vie après le travail ! Et qu’elle est de plus en plus longue ! Mais refuser de refinancer l’AVS et le deuxième pilier sous prétexte que l’on s’est toujours tiré d’affaire, c’est comme si, au sortir de l’été, on niait la fonte des glaciers. Et qu’en outre, on en confiait la pérennité aux barons du nucléaire. Car celles et ceux qui prônent le refus de la réforme des retraites parce qu’ils préfèrent l’illusion du statu quo travaillent in fine à plébisciter toutes les mesures qu’ont tenté d’imposer le Parti radical libéral et l’UDC.

Le cahier de doléances est donc connu et réitéré lors de la campagne : l’âge de référence de départ pour les femmes restera-t-il à 64 ans ? Non. Le rendement obligatoire du deuxième pilier sera-t-il maintenu à son niveau actuel ? Non. Le taux de TVA sera-t-il augmenté pour financer le fonds AVS ? Oui. Les rentes AVS se bonifieront-elles de 10 % ? Non. L’âge de référence passera-t-il à 67 ans pour tout le monde ? Oui, sans doute. Le montant des rentes sera-t-il réduit ? Très vraisemblablement. L’indexation automatique supprimée ? Pas impossible. Le financement de l’AVS consolidé ? Non. L’opiniâtreté des convictions se mesure d’abord à l’ambition des résultats. Prévoyance 2020 en est l’exemple. Ce n’est que par ce compromis, certes complexe, parfois inconfortable pour celles et ceux qui s’y sont engagés que nous garantissons qu’il y a toujours de la vie après le travail.

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