Moins d’impôts pour les 99 %

Enfin un moyen de diminuer la pression fiscale et d’augmenter la capacité de l’État à assurer les engagements considérables qu’il a pris pour aider l’économie asphyxiée par le coronavirus. 60’000 contribuables ne savent plus quoi faire des millions qu’ils reçoivent de leur gigantesque fortune. « Invitons-les », en quelque sorte, à nous soulager, nous, les 5'300'000 contribuables suisses fortement imposé-e-s sous prétexte que nous vivons dans un pays riche. Il est temps de renverser la vapeur et d’en décider démocratiquement.
Texte d’auteur de Pierre Aguet, ancien conseiller national socialiste (VD)

Enfin un moyen de diminuer la pression fiscale et d’augmenter la capacité de l’État à assurer les engagements considérables qu’il a pris pour aider l’économie asphyxiée par le coronavirus. 60’000 contribuables ne savent plus quoi faire des millions qu’ils reçoivent de leur gigantesque fortune. « Invitons-les », en quelque sorte, à nous soulager, nous, les 5’300’000 contribuables suisses fortement imposé-e-s sous prétexte que nous vivons dans un pays riche. Il est temps de renverser la vapeur et d’en décider démocratiquement. Très peu de personnes remettent en question aujourd’hui notre système économique libéral. Que celles et ceux qui en bénéficient outrageusement fassent un effort supplémentaire – d’autant que pour elles et eux, ce n’est même pas un effort.

 

Nous en avons assez d’être mis-e-s sous pression parce qu’il faut compenser la sous-enchère fiscale, parce qu’année après année, la ponction faite aux grandes entreprises et à leurs actionnaires diminue. Quand je vois l’effort demandé à la classe moyenne parce que l’impôt des super-riches s’effrite régulièrement, je me pose des questions sur le fonctionnement même de notre démocratie directe.

 

5’300’000 contribuables, les 99 % bénéficiant de l’initiative, n’auront qu’à se féliciter de cette nouvelle obligation faite au seul 1 % de Suisses qui ne savent plus que faire de leurs millions. A l’époque des Trente Glorieuses, tous les états démocratiques imposaient les plus riches au-delà de 80 % de leurs revenus. Cela n’a pas empêché les Rothschild ou les Blocher de développer leurs fabuleuses fortunes. Pourquoi plaindre ces personnages et continuer à maintenir les privilèges dus à la concurrence fiscale intercantonale et internationale ?

 

L’argumentation négative s’avère systématiquement inexacte dans les réalités économiques et statistiques. Les riches ne vont pas s’installer ailleurs. Leurs investissements sont répartis dans des dizaines de pays différents. Le phénomène dit du ruissellement de leurs revenus ne rejaillira pas sur la population laborieuse.

 

En 1979, j’ai conduit une campagne visant à interdire aux communes vaudoises de faire des cadeaux aux contribuables les plus fortunés. Une injustice à laquelle le ministre des finances de l’époque, André Gavillet, nous avait rendu-e-s attentifs. Tous les mensonges ci-dessus ont été utilisés par les leaders des partis de droite. A l’époque, les Vaudois-e-s votaient majoritairement à droite mais avaient compris où était leur intérêt. Ils et elles ne sont donc pas allés voter non. Avec une petite participation de 20 %, notre initiative a triomphé et 160 communes ont pu baisser leur coefficient d’impôts pour tous leurs contribuables.

 

Il est temps que notre population comprenne enfin où sont ses intérêts et se protège de l’augmentation d’impôts qui menace à cause de tous les milliards dépensés pour sauver l’économie mise à mal par le coronavirus. Oui à l’initiative dite « 99 % ».

Interlocuteur-trices sur ce thème

Clément Borgeaud

Clément Borgeaud

Porte-parole & campagnes Suisse latine

Partager l'article :

Facebook
Twitter
LinkedIn
Animation laden...Animation laden...Animation laden...

Newsfeed

Tu as des questions concernant l'adhésion ou le formulaire d'adhésion ? Nous sommes à ta disposition pour t'aider.

Questions fréquentes

Le plus simple est de remplir en ligne le formulaire d’adhésion ci-contre.

Tu décides toi-même de l’engagement qui te convient le mieux.

  • Si tu as peu de temps, il n’y a absolument rien de mal à ce que ton engagement se limite au paiement de ta cotisation. Ceci nous aide aussi à construire une Suisse et un monde meilleurs.
  • La section à laquelle tu es affilié-e te demandera parfois, si tu as le temps, d’être présent-e sur stand, de récolter des signatures ou de participer à une action téléphonique. C’est toujours un plaisir lorsque nos membres s’engagent et s’impliquent – mais c’est bien sûr entièrement volontaire.
  • La plupart des sections organisent régulièrement des assemblées générales pour discuter de thèmes et d’activités politiques actuels. La participation à ces réunions est bien sûr également totalement volontaire. Mais c’est toujours une occasion d’y rencontrer de nouvelles personnes.
  • Si un thème te touche particulièrement, tu peux t’engager dans une commission thématique du PS Suisse ou de ton parti cantonal, ou encore dans l’une des sous-organisations telles que les Femmes socialistes, le PS Migrant-es, le PS 60+ ou le PS queer.
  • Il y a aussi souvent la possibilité d’assumer une fonction interne au parti, par exemple au sein du comité de ta section.
  • Si tu le souhaites discuter d’une candidature à une fonction publique, par exemple à la commission scolaire de ta commune, tu peux prendre contact avec ta section.

Afin de réaliser ses actions et son travail politique, le PS compte surtout sur l’engagement de ses membres. Mais la défense de nos valeurs nécessite aussi des moyens financiers.
Les cotisations des membres sont fixées, différemment, par les partis cantonaux et les sections locales et dépendent de ton revenu imposable. Nous suivons nos propres exigences politiques : celle ou celui qui gagne peu, paie peu, et celle ou celui qui gagne beaucoup, participe davantage aux coûts du parti et de sa politique.
En règle générale, les cotisations annuelles sont de l’ordre de 80 CHF pour les personnes à faible revenu et progressent à quelques centaines de francs pour les personnes à haut revenu.
Ces cotisations sont perçues annuellement.

Bien sûr ! Il n’est absolument pas nécessaire de posséder le passeport suisse pour pouvoir adhérer au PS.
Toute personne vivant en Suisse doit pouvoir participer aux débats politiques.

Tu as différentes possibilités de t’engager. Si tu veux être actif-ve au niveau local, adresse-toi à la section de ta commune de domicile.
C’est aussi le lieu le plus adapté pour t’engager dans une fonction publique ou un service au sein de l’administration (Conseil communal, Commission scolaire, Commission sociale…)
Tu peux également faire valoir ton savoir et ton savoir-faire en exerçant une fonction interne au parti. Le PS recherche toujours des personnes désirant s’engager dans l’organisation du parti (communes, districts, canton, commissions thématiques).

Il suffit de manifester ton intérêt aux responsables de ta section. C’est la section qui désigne les candidat-es du PS pour des fonctions publiques.
Ta section locale est souvent aussi le point de départ du processus de nomination interne au parti pour les candidatures au gouvernement cantonal (par exemple au Grand Conseil).

Aucune, excepté ta cotisation. Le partage de nos valeurs et de nos convictions est tout de même une condition préalable. Cela ne signifie pas pour autant de partager l’intégralité des positions du PS.

Les membres de la Jeunesse socialiste ont la possibilité d’adhérer gratuitement au PS jusqu’à l’âge de 26 ans. Une demande correspondante peut être envoyée par courriel à [email protected].

Les statuts du PS Suisse interdisent l’adhésion simultanée à plusieurs partis suisses.
Les doubles nationaux peuvent être membres du PS Suisse et d’un parti frère étranger, par exemple du SPD allemand ou du Partito Democratico italien. L’adhésion au PS Suisse est gratuite pour les membres de partis frères, pour autant qu’ils puissent prouver qu’ils versent une cotisation à un parti socialiste dans leur pays d’origine.

Oui, même à l’étranger, tu peux t’impliquer dans la politique en tant que membre du PS Suisse. Si tu es domicilié à l’étranger, tu deviens automatiquement membre du PS International.

Ce que t’offre le PS

Ce que tu peux attendre du PS.

Tu es proche de la politique : nous t’envoyons nos invitations, nos newsletters ainsi que notre magazine « Socialistes ». Tu peux réseauter avec des personnes partageant les mêmes idées que toi.

Tu peux apprendre des autres et apporter tes propres connaissances et compétences à différents niveaux au sein du parti.
Ensemble, créons un avenir meilleur !

Pas de démocratie sans formation. Nous te proposons des webinaires et des séminaires et nous t’offrons la possibilité d’acquérir des connaissances générales et d’échanger sur des thèmes politiques actuels.