Le PS60+ exige un changement d’orientation radical pour le système de santé suisse : la santé n’est pas un marché, il est nécessaire d’abandonner la logique de concurrence très coûteuse et de s’orienter vers un système de santé solidaire en tant que service public. Pour ce faire, une loi nationale sur la santé, une caisse maladie publique et un financement socialement équitable sont essentiels.
« La majorité du Parlement veut augmenter la franchise minimale et introduire un forfait initial pour les consultations en urgence sur le dos des gens », déclare Rita Schmid, coprésidente du PS60+. De telles mesures populistes isolées sont dirigées contre les plus faibles et conduisent à un renoncement aux prestations de soins. Cela augmente le risque de voir les problèmes de santé s’aggraver et les traitements devenir plus chers. « La simple discussion sur les coûts et le financement ne mène ni à l’objectif ni aux besoins et ne conduit pas aux économies invoquées », ajoute Dominique Hausser, coprésident du PS60+.
Le PS60+ oppose à cette problématique une approche résolument solidaire. L’exigence centrale est de garantir le système de santé en tant que service public : la promotion de la santé, la prévention des maladies et des accidents et les soins médico-psychosociaux doivent être accessibles à toutes et tous. Une résolution en ce sens a été adoptée lors de la Conférence des membres du 13 juin à Berne. Des expert-es tels que Milho Puhan (Université de Zurich), Stéfanie Monod (Unisanté Lausanne) et Arnaud Perrier (président de l’ASSM) ont présenté des pistes concrètes pour améliorer le système de santé, notamment la mise en place d’une politique nationale de santé avec une loi nationale sur la santé.
Pour un système de santé humain, égalitaire et durable, le PS60+ pose trois exigences centrales :
- Le système de santé (promotion de la santé, prévention des maladies et des accidents, prestations de soins médicauxpsychosociaux) doit être un service public ;
- Une caisse publique unique couvrant toutes les prestations obligatoires du système de santé, dont la gouvernance est assurée par les assuré-es, les prestataires de santé et les personnels du système de santé ;
- Un financement du système de santé garanti par des primes en fonction de la capacité financière, sur le modèle de l’impôt fédéral direct.
Coprésidence confirmée et direction renouvelée
L’assemblée a également été l’occasion d’élire de nouvelles et nouveaux membres au sein des organes du PS60+. La coprésidence, Rita Schmid (GR) et Dominique Hausser (JU), a été reconduite pour deux ans. Christiane Aeschmann (BE), Catherine Metford Perroulaz (GE), Peter Mathis-Jäggi (ZH) et Erwin Roos (BE) font leur entrée au Comité directeur. Ursula Blaser (ZH) et Inge Schädler (ZH) ont été confirmées en tant que présidentes des groupes de travail Santé et Politique sociale et membres du Comité directeur. Lors des départs, la coprésidence a rendu hommage au grand engagement de Ruth Schmid (AG) et de Heinz Gilomen au sein de la direction et des groupes de travail.