Au cœur de l’Europe, la Jeunesse socialiste suisse (JS Suisse) et le PS60+ suisse appellent à la solidarité entre les générations à l’occasion de la Journée européenne de la solidarité intergénérationnelle. Le changement climatique et d’autres défis majeurs actuels exigent également une action sociale et politique intergénérationnelle.
Seule, la Suisse ne peut certes pas résoudre la crise climatique, mais elle ne doit pas se cacher derrière l’excuse d’être un petit pays. Ce comportement irresponsable se manifeste aussi bien dans la réaction de la Suisse à l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) sur « Verein KlimaSenior:innen Schweiz et autres c. Suisse » que dans les affaires de plusieurs milliards de dollars d’UBS avec des projets fossiles. Des solutions pour la protection du climat sont pourtant sur la table, mais les majorités bourgeoises au Parlement et au Conseil fédéral s’y refusent. L’initiative pour l’avenir de la Jeunesse socialiste suisse en fait partie. « Notre initiative s’attaque à la racine du problème dans l’un des pays les plus riches du monde : la solidarité entre riches et pauvres — et au principe du pollueur-payeur », explique la présidente de la JS Suisse, Mirjam Hostetmann.
Au lieu de cela, les politicien-nes bourgeois-es évitent cette question pourtant centrale de la solidarité dès que l’occasion se présente. Ainsi, lors des débats sur l’AVS ou la prévoyance professionnelle, la solidarité entre les générations est toujours présentée comme un problème. Pourtant, comme pour la protection du climat, la prévoyance vieillesse est aussi une question de répartition plus équitable des revenus et de la fortune, afin de lutter contre la pauvreté croissante : 1,35 million de personnes, dont 275 000 enfants, sont touchées par la pauvreté en Suisse.
Protéger le climat, c’est aussi protéger la santé
Le système de santé suisse est également un défi majeur. Pour le PS60+, le débat ne doit pas se limiter à une simple discussion sur les coûts, mais porter sur l’exigence de reconnaître le système de santé comme un service public. « Il est temps de mener des discussions et des débats sur la manière dont le système de santé, fragmenté et confus, avec ses acteurs publics et privés et ses nombreux conflits d’objectifs, peut être orienté de manière cohérente comme un service public », déclare la coprésidente du PS60+, Rita Schmid. Pour le coprésident Dominique Hausser, il est clair que « les prestations de santé sont des tâches publiques qui ne doivent pas être orientées vers le profit. Le financement doit être solidaire et redistributif. » La prise en charge des personnes âgées sera très difficile de 2030 à 2060 en raison de l’évolution démographique. Le personnel risque de manquer pour s’occuper du nombre grandissant de personnes ayant besoin d’une prise en charge et de soins. Le système social et de santé existant aujourd’hui ne sera pas en mesure de fournir ces prestations. Enfin, les conséquences d’une protection climatique insuffisante sur la santé des personnes âgées ne diminueront pas si l’on ne tient pas compte de l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme.
Solidarité intergénérationnelle
Le 29 avril est la Journée européenne de la solidarité intergénérationnelle. Une journée au cours de laquelle l’importance de la cohésion entre les différents groupes d’âge est soulignée dans le monde entier. Cette journée est consacrée à l’important dialogue d’égal à égal entre jeunes sénior-es, à la dénonciation des discriminations liées à l’âge et à des solutions efficaces pour une cohésion solidaire.