La situation humanitaire à Gaza est catastrophique. Des violations massives du droit international humanitaire ont été commises à plusieurs reprises. Face à cela, la Suisse peut et doit faire mieux. Le Conseil fédéral doit s’engager pour la fin immédiate des combats et se joindre aux efforts internationaux. C’est ce que demandent trois interpellations qui ont été déposées par des parlementaires socialistes au Conseil national lors de la session spéciale actuelle.
Depuis le 2 mars 2025, Israël interdit toute entrée de marchandises, d’approvisionnement et d’aide humanitaire à Gaza. De nombreuses ONG dénoncent la dégradation continue de la situation humanitaire sur place, qualifiée de « crise humanitaire inimaginable » par l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe dans un rapport discuté début janvier. Face à cette situation, trois interpellations ont été déposées au Conseil national par Valérie Piller Carrard (FR), Jean Tschopp (VD) et Fabian Molina (ZH). Celles-ci demandent une prise de position et un engagement clair du Conseil fédéral pour que l’horreur sur place soit enfin stoppée.
« Gaza est en cours de destruction totale, et Benjamin Netanyahou ne cache plus ses intentions d’expulser les Palestinien-nes de leur territoire », explique la vice-présidente du PS Suisse Valérie Piller Carrard (FR). « Le Conseil fédéral doit prendre position sur ces violations du droit international, notamment l’utilisation de la faim comme arme, l’assassinat ciblé de personnel humanitaire et la menace de nettoyage ethnique que fait peser le plan de Trump. »
Alors que de très nombreux États s’engagent pour que des solutions soient trouvées afin de mettre un terme à l’horreur sur place et pour que des perspectives de reconstruction voient concrètement le jour, la Suisse reste en retrait. « Notre pays, dépositaire des conventions de Genève, peut et doit faire mieux », déclare le conseiller national socialiste Jean Tschopp (VD). « Cette position est incompréhensible au vu des axes prioritaires de notre politique étrangère, comme le respect des droits humains ou l’aide des populations dans le besoin. »