Une majorité de la Commission des institutions politiques empêche la population de se prononcer dès le début de l’année prochaine sur l’initiative de résiliation de l’UDC. Il est incompréhensible que le Centre continue de vouloir discuter d’un contre-projet direct qui retarde inutilement la prise de décision nécessaire.
Jeudi, la Commission des institutions politiques du Conseil national (CIP-N) a examiné l’initiative de résiliation de l’UDC. Le président du Centre, Gerhard Pfister, avait annoncé la veille qu’un contre-projet direct devait être élaboré au niveau constitutionnel. Le PS, les VERT-E-S, le PVL et le PLR critiquent la tactique d’obstruction du Centre, qui ne fait que repousser davantage le vote sur l’initiative de l’UDC.
Au lieu de discuter d’un contre-projet direct au contenu vague, il faut maintenant prendre une décision claire. Dans un contexte mondial de plus en plus instable, il est essentiel d’agir rapidement sur le plan politique : voulons-nous nous lancer dans l’expérience risquée d’une résiliation des accords bilatéraux ou plutôt miser sur des relations stables et fiables avec l’UE ?
Citations :
Christian Wasserfallen, PLR : « Avec cette tactique d’obstruction, le Centre tombe dans le piège de l’UDC. Cela est non seulement préjudiciable, mais envoie également un signal totalement erroné en ces temps incertains. Une dénonciation des accords bilatéraux I et II serait dramatique et aurait des conséquences négatives considérables pour notre pays. »
Mattea Meyer, PS : « Le Centre fait cause commune avec l’UDC et met ainsi en péril les relations stables avec l’UE. Dans la situation actuelle, il s’agit d’une expérience très risquée et une clarification rapide est d’autant plus importante. »
Delphine Klopfenstein Broggini, les VERT-E-S : « L’initiative de repli de l’UDC nous enferme et isole la Suisse de l’Europe : nous devons la refuser clairement et sans délai. Dans la situation mondiale actuelle, nous avons besoin de plus de coopération et de solidarité, et non d’un repli sur soi. »
Beat Flach, vert’libéraux : « Seuls un “non” clair à cette initiative néfaste et un “oui” tout aussi clair aux Bilatérales III garantiront notre prospérité à long terme. »
Les quatre partis demandent que le peuple puisse bientôt se prononcer sur l’initiative de résiliation de l’UDC. Tout nouveau report créerait de l’incertitude et mettrait en péril l’avenir de la politique européenne de la Suisse. Ils appellent le Centre à renoncer à toute démarche partisane isolée.