Le Conseil des États a débattu aujourd’hui pour la deuxième fois de la loi sur les crèches et y a apporté quelques améliorations, notamment en incluant les conventions-programmes sur l’encouragement de la petite enfance. Mais malgré ces améliorations, il reste encore beaucoup à faire : la majorité rejette les investissements supplémentaires qui seraient pourtant urgents afin de garantir davantage d’égalité et d’égalité des chances. Le PS Suisse continuera de s’engager en faveur d’une offre d’accueil extrafamilial abordable et de haute qualité pour toutes et tous.
Avec la loi sur les crèches, la Suisse devrait pour la première fois bénéficier d’un financement stable et à long terme pour réduire les frais de garde des parents. Les jeunes familles, et souvent les femmes, sont notamment contraintes de réduire leur temps de travail en raison du manque de places de crèche abordables. Cela a des répercussions directes sur l’égalité et l’indépendance économique. Aujourd’hui, le Conseil des États a examiné le projet pour la deuxième fois.
Il est réjouissant de constater que, contrairement à la première lecture, le Conseil des États a intégré les conventions-programmes dans la loi. « Les conventions-programmes donnent à la Confédération un instrument pour soutenir de manière ciblée les cantons dans le développement de l’encouragement de la petite enfance, y compris là où il existe encore des lacunes, par exemple dans les offres pour les enfants en situation de handicap », déclare la conseillère aux États socialiste Mathilde Crevoisier Crelier (JU). Le Conseil des États ne veut toutefois allouer que 100 millions de francs aux conventions-programmes pour une durée de quatre ans, alors que le Conseil national prévoyait le double. « Il est décevant que le Conseil des États ne veuille pas allouer davantage de fonds à nos enfants et à l’égalité des chances. Il décharge ainsi de facto la Confédération de sa responsabilité de financer l’accueil des enfants. Nos propositions visant à augmenter les allocations pour les enfants en situation de handicap ont également été rejetées par la majorité bourgeoise. »
Le Conseil des États a également débattu aujourd’hui de l’initiative sur les crèches. Il la rejette et souhaite faire de la loi sur les crèches un contre-projet indirect. « Le rejet de notre initiative, pourtant largement soutenue, est un revers majeur pour l’égalité, l’égalité des chances et le personnel », déclare la conseillère aux États socialiste Flavia Wasserfallen (BE). Avec la loi sur les crèches dans sa forme actuelle, la Suisse fait certes un petit pas dans la bonne direction, mais elle reste à la traîne par rapport aux autres pays de l’OCDE en matière de financement public de l’accueil extrafamilial des enfants. « Cela se fait directement au détriment des parents et des enfants », poursuit Flavia Wasserfallen. Le PS Suisse continuera de s’engager en faveur d’une offre de garde abordable et de qualité.