Le Conseil fédéral a présenté aujourd’hui les grandes lignes de la nouvelle loi sur le CO2. Il souhaite notamment supprimer la taxe sur le CO2 pour les secteurs du bâtiment et des transports et la remplacer par un système d’échange de quotas. Au lieu de s’attaquer à des domaines pertinents, tels que le secteur financier ou le trafic routier, la Suisse renonce à son instrument climatique le plus efficace. Pour le PS Suisse, une chose est claire : les mesures présentées aujourd’hui ne suffisent pas pour lutter contre la crise climatique. Le PS continue de s’engager résolument en faveur d’une politique climatique ambitieuse et socialement équitable.
« En supprimant la taxe sur le CO2, le conseiller fédéral Albert Rösti supprime l’instrument le plus efficace et équitable de notre politique climatique », déclare la conseillère nationale socialiste Martine Docourt (NE). « La taxe envoie un signal clair en matière de prix, pénalise davantage les grands pollueurs, est redistribuée directement à la population et à l’économie à hauteur de deux tiers et permet de soutenir les investissements nécessaires pour des technologies respectueuses du climat. » Au lieu de continuer à développer cet instrument éprouvé, le Conseil fédéral mise sur le commerce des émissions — plus complexe, sujet aux lacunes et ayant un effet incitatif moindre —, qui favorise avant tout les grands émetteurs. « Cela envoie de mauvais signaux, affaiblit la sécurité de la planification et fait reculer la Suisse en matière de protection du climat. »
Alors que les phénomènes météorologiques extrêmes se multiplient et s’aggravent, le ministre de l’environnement Albert Rösti ferme les yeux sur l’ampleur du plus grand défi de notre époque. « Cette politique met en danger la sécurité et la santé de la population, sape la loi sur la protection du climat qui vise la neutralité carbone d’ici 2050 et remet en question la crédibilité de la Suisse en tant que signataire de l’Accord de Paris sur le climat », déclare la conseillère aux États socialiste Mathilde Crevoisier Crelier (JU).
Une chose est claire : à une époque où les autocrates du monde entier sapent les politiques climatiques et se retirent des accords internationaux, la Suisse doit plus que jamais prendre ses responsabilités et montrer la voie. Le PS Suisse continuera donc à se battre pour une politique climatique ambitieuse et socialement équitable, notamment avec l’initiative pour un fonds climat et l’initiative sur la place financière.