« Les bourgeois abandonnent des dizaines de milliers de personnes avec leur politique de blocage », déclare le président du PS Christian Levrat. « Nous devons étendre l’indemnisation des indépendant-e-s et l’accès au chômage partiel pour les propriétaires-salarié-e-s de PME et leurs conjoint-e-s de toute urgence, pour les cas où ces personnes ne peuvent pas travailler en raison des mesures liées à la pandémie. En outre, la période de paiement du chômage partiel doit être prolongée afin d’éviter des licenciements de masse. » Et des mesures contre les situations de fin de droit sont également nécessaires. « Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons éviter d’affaiblir le tissu de PME et, dans le pire des cas, d’appauvrir de larges pans de la population. »
Puisque le Conseil fédéral avait déjà décidé de répondre le 1er juillet aux trois motions promues par le PS, celles-ci pourraient être traitées dès le 2 juillet. La décision des bureaux des deux conseils est donc questionnable d’un point de vue démocratique. « La majorité bourgeoise des bureaux va à l’encontre du sens et de l’objectif de la Constitution », estime le président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales Roger Nordmann. « L’article 151 de la Constitution stipule qu’un quart des membres de l’un des conseils ou le Conseil fédéral peuvent demander la convocation des conseils à une session extraordinaire. Ne tenir cette session extraordinaire qu’en marge de la prochaine session ordinaire de septembre frise l’abus de droit. »
Enfin et surtout, le Parlement s’affaiblit avec cette décision des bureaux. « Il est inquiétant que le Parlement n’assume pas ses responsabilités sur une question aussi centrale », poursuit Christian Levrat. « Il est urgent de traiter les défis économiques et sociaux qui nous font face. Le Parlement doit veiller à ce que les places de travail soient préservées et que les personnes concernées ne soient pas confrontées à des difficultés existentielles. »


