En Suisse, les parents devront encore attendre pour bénéficier d’un congé parental : le Conseil national a rejeté deux initiatives cantonales qui auraient prévu des directives claires pour un congé parental national. Le PS Suisse continuera de s’engager en faveur de l’introduction d’un véritable congé parental qui ne compromet pas la protection de la maternité et qui contribue réellement à l’égalité des genres.
« Les signaux envoyés par les cantons et la population sont clairs : le moment est venu depuis longtemps de mettre en place un véritable congé parental. Toutefois, la majorité bourgeoise continue de s’opposer à cette mesure cruciale pour l’égalité, ce qui est incompréhensible », déclare Mattea Meyer, co-présidente du PS. « Pire encore, l’UDC, le PLR et certain-es membres du Centre tentent même de réduire le congé maternité. Cette décision constitue une insulte pour les mères et un revers pour l’égalité. »
Il faut des directives claires pour un congé parental national, comme l’a montré de manière exemplaire la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national : la commission a rejeté deux initiatives cantonales qui demandaient un congé parental national avec des paramètres concrets en matière de durée. Elle a toutefois accepté deux initiatives cantonales qui demandent de manière générale l’élaboration d’un congé parental national, mais uniquement à condition que les congés maternité et paternité existants soient flexibilisés et non allongés. Concrètement, cela signifie que les parents doivent se répartir entre eux les 16 semaines au total.
« Cette proposition de la droite constitue un affront envers les mères — ou femmes — qui ont acquis ce congé de hautes luttes », souligne Valérie Piller Carrard, conseillère nationale socialiste. « Il faut garantir une protection de la maternité solide ainsi qu’un congé parental équitable. Cependant, au lieu d’accorder plus de temps, la proposition oppose ces deux éléments. Il s’agit d’une attaque contre la protection de la maternité et d’une discrimination à l’égard de toutes celles et tous ceux qui ne peuvent pas se permettre de prendre un congé non payé. En fin de compte, il est question d’une véritable liberté de choix – pour toutes et tous, pas seulement pour les hauts salaires. »
« La Suisse est à la traîne en Europe en matière de conciliation entre vie professionnelle et vie familiale », ajoute Mattea Meyer. « Il ne suffit pas de donner l’impression de progresser. Nous avons besoin d’un véritable changement. » Le PS Suisse soutient l’initiative pour un congé familial, qui demande 18 semaines pour chaque parent.