Après avoir entendu les représentants de la place bancaire suisse, la Commission de l’économie et des redevances du Conseil national (CER-N) demande au Conseil fédéral d’atténuer, voire de supprimer certaines dispositions du projet d’ordonnance sur les fonds propres. En bref, elle souhaite vider les exigences en matière de fonds propres de leur substance. Le PS Suisse rejette catégoriquement cette attitude servile envers la place financière. Au lieu de nouveaux assouplissements, il faut une réglementation cohérente des grandes banques qui garantisse la transparence, exige la responsabilité et donne aux autorités de surveillance des instruments efficaces pour prévenir la prochaine crise bancaire.
« Une fois de plus, les promesses grandiloquentes du camp bourgeois en faveur de règles plus strictes s’avèrent être des paroles en l’air. En voulant édulcorer l’ordonnance sur les fonds propres, il continue de se plier aux souhaits des banques », déclare le co-président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales Samuel Bendahan. « Si nous voulons éviter une nouvelle crise bancaire aux conséquences désastreuses pour la Suisse, nous avons besoin d’une réglementation bancaire efficace. » En mars déjà, le Groupe socialiste avait présenté un plan d’action pour une réglementation bancaire efficace et durable.
« Il faut des structures bancaires transparentes et claires, une augmentation générale des fonds propres durs au-delà des exigences imposées aux filiales, une véritable responsabilité des actionnaires et des dirigeant-es, une surveillance bancaire plus stricte — en particulier par la FINMA — et une interdiction pour les grandes banques de financer sous conditions les partis politiques », souligne Samuel Bendahan. « C’est la seule façon de garantir la stabilité de la place financière et d’éviter de faire peser une charge supplémentaire de plusieurs milliards sur la population. »



