| Les femmes sont déjà massivement désavantagées sur les questions de retraite. Les différences de carrière et la discrimination salariale persistante se traduisent par des rentes plus faibles. Ainsi, un tiers des femmes ne perçoivent toujours pas de pension du 2e pilier. « Il est d’autant plus important d’avoir de bonnes rentes AVS, en particulier pour les femmes. La prochaine réforme de l’AVS doit donc renforcer les rentes, et en aucun cas les réduire. Les tractations menées par les partis de droite ont un objectif tout autre : ils prévoient un modèle de démantèlement, sur le dos des femmes. Le fait de relever l’âge de la retraite en guise de remerciement aux classes moyennes pour l’engagement massif des femmes dans la crise du coronavirus relève du pur cynisme », déclare la vice-présidente du PS Suisse, Marina Carobbio. Sous la houlette de l’UDC, le PLR, le PDC et les Verts’libéraux ont uni leurs forces pour former une alliance visant à démanteler l’AVS, comme l’ont rapporté certains médias aujourd’hui. Le PS Suisse rejette fermement ce plan des partis bourgeois, sans discussion aucune. Relever l’âge de la retraite — que ce soit pour les femmes ou les hommes — n’est en rien la bonne manière de réformer les régimes de retraite. Ce qui est particulièrement troublant dans le plan concocté, c’est que les femmes devraient supporter, à elles seules, la presque totalité des coûts. Les « compensations » proposées sont loin d’être suffisantes et ne correspondent même pas à la variante minimale du Conseil fédéral. Par son action concertée, la droite met en péril l’intégralité de la réforme de l’AVS, avant même que les délibérations n’aient débuté au parlement. Ce plan de « réforme », proposant une réduction des rentes pour une grande partie de la population, est d’avance voué à l’échec. |