Le PS Suisse se réjouit que le Conseil national ait rejeté l’initiative anti-SSR sans contre-projet. Plus que jamais, il est essentiel de renforcer le service public médiatique pour faire contrepoids à la concentration des médias aux mains de quelques milliardaires qui les transforment en instruments d’influence. C’est un enjeu vital pour notre démocratie.
« Le Conseil national a aujourd’hui pris une décision correcte et importante », commente Bruno Storni, conseiller national socialiste. « Les campagnes de désinformation menées par des acteurs non démocratiques sur Internet et les réseaux sociaux, qui manipulent l’opinion publique, sont malheureusement monnaie courante aujourd’hui. Il est donc essentiel d’offrir à la population une alternative crédible et de ne pas affaiblir davantage la SSR. »
Depuis des années, nous traversons une crise des médias. La part de désinformation a fortement augmenté, surtout sur Internet, avec notamment les deep fakes générés par l’IA qui deviennent un défi journalistique quotidien. De plus, les recettes publicitaires se déplacent vers les géants de la technologie sur le net, les plateformes publicitaires propres aux éditeur-trices et les groupes de médias étrangers. Ainsi, à travers son devoir d’information dans les 4 langues, la SSR n’est pas seulement cruciale dans la formation d’opinion de la population en Suisse, mais aussi pour la cohésion nationale.
Le bon fonctionnement de la démocratie suisse dépend de médias publics qui ne sont pas contrôlés par des milliardaires qui les utilisent comme porte-voix pour leurs propres opinions. Ainsi, la SSR est déterminante pour le débat public et la démocratie directe, une spécificité précieuse de la Suisse. Or, elle doit déjà fortement réduire ses effectifs à cause de l’ordonnance du conseiller fédéral Albert Rösti.
« Les attaques contre notre service public audiovisuel se multiplient, principalement à droite. Et pour cause : sans journalisme indépendant et de qualité, il devient bien plus facile de faire prospérer la désinformation. », déclare la conseillère nationale socialiste Brenda Tuosto. Malheureusement, la minorité pour un contre-projet qui visait un financement public du journalisme a été refusée. Brenda Tuosto maintient : « Nous poursuivrons notre combat pour renforcer un journalisme couvrant toutes les régions et un service public médiatique. »