Payer plus pour une rente plus faible ? Le PS s’y opposera par référendum

Les assuré-es devront payer plus pour des rentes plus faibles, les rentes des femmes ne seront pas améliorées et le monde de la finance doit pouvoir continuer à s’enrichir : voici les conséquences de la réforme de la LPP telle qu’elle a été adoptée aujourd’hui par le Conseil national. Le PS Suisse lancera un référendum contre ce projet raté.

« La réforme du deuxième pilier avait trois objectifs clairs : garantir les rentes, assurer leur financement et améliorer la situation des femmes en matière de rentes dans la prévoyance professionnelle. Ce qui reste des objectifs définis par le Conseil fédéral, du compromis des partenaires sociaux et des larges promesses faites dans le cadre d’AVS 21, est un gâchis. Les rentes des femmes n’augmentent pas et tou-tes les assuré-es devront payer plus pour des rentes plus faibles », déclare Mattea Meyer, co-présidente du PS Suisse et conseillère nationale (ZH). « Le PS Suisse ne peut pas approuver un projet aussi raté et lancera un référendum. » Le Congrès du PS Suisse a déjà décidé samedi de soutenir le référendum contre ce projet.

Revenus nets plus bas, rentes en baisse
« Des cotisations plus élevées sont bonnes à prendre quand elles améliorent les rentes pour toutes et tous. Mais cette réforme baisse le taux de conversion et donc les rentes, en même temps qu’elle augmente les cotisations à coups de milliards. C’est inacceptable », explique le conseiller national socialiste (VD) Pierre-Yves Maillard. Afin de s’attaquer à ces graves lacunes et d’atteindre les trois objectifs initiaux de la réforme, le PS Suisse a déjà déposé plusieurs propositions à la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national (CSSS-N). La majorité bourgeoise les a toutes rejetées. « Lors de la campagne sur AVS 21, les partis bourgeois ont promis d’améliorer la situation des rentes dans le deuxième pilier. Au lieu de cela, ils proposent maintenant une baisse des rentes et des revenus nets. La population doit pouvoir s’exprimer dans les urnes sur ce démantèlement des rentes. »

Assurer le financement : non au blanc-seing pour les banques et la finance
Depuis des années, les rentes des assuré-es baissent, bien que les caisses de pension continuent à s’enrichir. « Les frais de gestion excessifs du secteur des assurances empêchent les avoirs des assuré-es dans les caisses de pension d’augmenter. Au lieu de baisser le taux de conversion et donc les prestations de retraite pour toutes et tous, nous devrions enfin maîtriser les sorties financières dans le deuxième pilier », ajouter Mattea Meyer. « Mais le lobby des assurances privées au Parlement est trop puissant et empêche toute réforme qui bénéficierait à la population. »

Le renforcement de l’AVS profite à toutes et tous
Si l’argent supplémentaire prévu pour le deuxième pilier est utilisé pour l’AVS, une 13e rente AVS pourrait être cofinancée pour les retraité-es. Ce sont surtout les personnes à bas revenus qui en profiteraient.

Interlocuteur-trices sur ce thème

Clément Borgeaud

Clément Borgeaud

Porte-parole & campagnes Suisse latine

Colin Vollmer

Colin Vollmer

Porte-parole & campagnes Suisse latine

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