La pauvreté des enfants est une réalité en Suisse

133 000 enfants vivent en situation de pauvreté, et 317 000 sont fortement menacés de l’être, soit un total de 450 000 enfants concernés, selon l’Office fédéral de la statistique. 50 000 de plus qu’en 2019… Et ce sont les chiffres de 2020 sortis récemment et qui concernent la situation avant la pandémie. L’ampleur du mal est encore méconnue, mais une étude du KOF de février 2021 indique que les ménages vivant avec moins de 4 000 francs par mois auraient subi une baisse moyenne de revenu de 20 % depuis l’arrivée du coronavirus. Les enfants qui y vivent en font les frais. Grandir dans une famille pauvre est un facteur déterminant de pauvreté.

J’ai donc déposé une initiative parlementaire (20.454 « Lutte contre la pauvreté des enfants ») réclamant la généralisation dans toute la Suisse des prestations complémentaires (PC) familles, actuellement versées seulement dans les cantons de Genève, Vaud, Tessin et Soleure. La Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil national a décidé d’y donner suite, en soulignant sa vive préoccupation vis-à-vis du nombre élevé d’enfants en situation de pauvreté en Suisse.

L’examen des chiffres publiés par Caritas fait froid dans le dos : un tiers des 278 000 bénéficiaires de l’aide sociale sont des personnes mineures, dont le taux d’aide sociale, 5,3 %, est supérieur à celui de toutes les autres tranches d’âge. Mon initiative part du principe que les enfants n’ont rien à faire à l’aide sociale et qu’il faut tout faire pour éviter qu’ils en dépendent. Car non seulement l’aide sociale stigmatise, mais elle crée aussi une spirale infernale dont il est très difficile de sortir. La non-obligation de restituer les PC familles réduit nettement la précarité et le stress quotidien des bénéficiaires. L’idée est ancienne, puisque les conseillères nationales Lucrezia Meier-Schatz et Jacqueline Fehr les réclamaient déjà il y a une vingtaine d’années, sur la base du modèle tessinois en vigueur depuis 1996.

Les expériences accumulées en 25 ans montrent que les PC familles sont un instrument très efficace de lutte contre la pauvreté. Au Tessin, les enfants ne sont plus surreprésentés à l’aide sociale et n’engendrent plus un risque de pauvreté. Dans le canton de Soleure, la part des familles à l’aide sociale a diminué de 20 % depuis l’introduction des PC familles en 2010. Dans le canton de Vaud, alors que les familles représentaient 70 % des bénéficiaires de l’aide sociale en 2011, cette part est tombée à 10 % en 2017.

Je propose donc la création d’une loi-cadre fédérale instaurant des PC familles sur le modèle des PC à l’AVS/AI, pour permettre à tous les enfants de participer à la société et de se développer. C’est le meilleur moyen de définir un mode d’application et de garantir des dispositions uniformes, en respectant le principe de subsidiarité. Les cantons doivent être associés à l’élaboration de cette loi, qui doit leur laisser une grande autonomie dans les montants, les modalités et le mode de financement de ces PC familles.

Interlocuteur-trices sur ce thème

Valérie Piller Carrard

Valérie Piller Carrard

Conseillère nationale FR, vice-présidente du PS Suisse

Clément Borgeaud

Clément Borgeaud

Porte-parole & campagnes Suisse latine

Partager l'article :

Facebook
Twitter
LinkedIn
Animation laden...Animation laden...Animation laden...

Newsfeed

Tu as des questions concernant l'adhésion ou le formulaire d'adhésion ? Nous sommes à ta disposition pour t'aider.

Questions fréquentes

Le plus simple est de remplir en ligne le formulaire d’adhésion ci-contre.

Tu décides toi-même de l’engagement qui te convient le mieux.

  • Si tu as peu de temps, il n’y a absolument rien de mal à ce que ton engagement se limite au paiement de ta cotisation. Ceci nous aide aussi à construire une Suisse et un monde meilleurs.
  • La section à laquelle tu es affilié-e te demandera parfois, si tu as le temps, d’être présent-e sur stand, de récolter des signatures ou de participer à une action téléphonique. C’est toujours un plaisir lorsque nos membres s’engagent et s’impliquent – mais c’est bien sûr entièrement volontaire.
  • La plupart des sections organisent régulièrement des assemblées générales pour discuter de thèmes et d’activités politiques actuels. La participation à ces réunions est bien sûr également totalement volontaire. Mais c’est toujours une occasion d’y rencontrer de nouvelles personnes.
  • Si un thème te touche particulièrement, tu peux t’engager dans une commission thématique du PS Suisse ou de ton parti cantonal, ou encore dans l’une des sous-organisations telles que les Femmes socialistes, le PS Migrant-es, le PS 60+ ou le PS queer.
  • Il y a aussi souvent la possibilité d’assumer une fonction interne au parti, par exemple au sein du comité de ta section.
  • Si tu le souhaites discuter d’une candidature à une fonction publique, par exemple à la commission scolaire de ta commune, tu peux prendre contact avec ta section.

Afin de réaliser ses actions et son travail politique, le PS compte surtout sur l’engagement de ses membres. Mais la défense de nos valeurs nécessite aussi des moyens financiers.
Les cotisations des membres sont fixées, différemment, par les partis cantonaux et les sections locales et dépendent de ton revenu imposable. Nous suivons nos propres exigences politiques : celle ou celui qui gagne peu, paie peu, et celle ou celui qui gagne beaucoup, participe davantage aux coûts du parti et de sa politique.
En règle générale, les cotisations annuelles sont de l’ordre de 80 CHF pour les personnes à faible revenu et progressent à quelques centaines de francs pour les personnes à haut revenu.
Ces cotisations sont perçues annuellement.

Bien sûr ! Il n’est absolument pas nécessaire de posséder le passeport suisse pour pouvoir adhérer au PS.
Toute personne vivant en Suisse doit pouvoir participer aux débats politiques.

Tu as différentes possibilités de t’engager. Si tu veux être actif-ve au niveau local, adresse-toi à la section de ta commune de domicile.
C’est aussi le lieu le plus adapté pour t’engager dans une fonction publique ou un service au sein de l’administration (Conseil communal, Commission scolaire, Commission sociale…)
Tu peux également faire valoir ton savoir et ton savoir-faire en exerçant une fonction interne au parti. Le PS recherche toujours des personnes désirant s’engager dans l’organisation du parti (communes, districts, canton, commissions thématiques).

Il suffit de manifester ton intérêt aux responsables de ta section. C’est la section qui désigne les candidat-es du PS pour des fonctions publiques.
Ta section locale est souvent aussi le point de départ du processus de nomination interne au parti pour les candidatures au gouvernement cantonal (par exemple au Grand Conseil).

Aucune, excepté ta cotisation. Le partage de nos valeurs et de nos convictions est tout de même une condition préalable. Cela ne signifie pas pour autant de partager l’intégralité des positions du PS.

Les membres de la Jeunesse socialiste ont la possibilité d’adhérer gratuitement au PS jusqu’à l’âge de 26 ans. Une demande correspondante peut être envoyée par courriel à [email protected].

Les statuts du PS Suisse interdisent l’adhésion simultanée à plusieurs partis suisses.
Les doubles nationaux peuvent être membres du PS Suisse et d’un parti frère étranger, par exemple du SPD allemand ou du Partito Democratico italien. L’adhésion au PS Suisse est gratuite pour les membres de partis frères, pour autant qu’ils puissent prouver qu’ils versent une cotisation à un parti socialiste dans leur pays d’origine.

Oui, même à l’étranger, tu peux t’impliquer dans la politique en tant que membre du PS Suisse. Si tu es domicilié à l’étranger, tu deviens automatiquement membre du PS International.

Ce que t’offre le PS

Ce que tu peux attendre du PS.

Tu es proche de la politique : nous t’envoyons nos invitations, nos newsletters ainsi que notre magazine « Socialistes ». Tu peux réseauter avec des personnes partageant les mêmes idées que toi.

Tu peux apprendre des autres et apporter tes propres connaissances et compétences à différents niveaux au sein du parti.
Ensemble, créons un avenir meilleur !

Pas de démocratie sans formation. Nous te proposons des webinaires et des séminaires et nous t’offrons la possibilité d’acquérir des connaissances générales et d’échanger sur des thèmes politiques actuels.