Le Conseil fédéral a présenté aujourd’hui le mandat de négociation relatif au conflit douanier avec les États-Unis. Pour le PS Suisse, une chose est claire : la souveraineté et la transparence doivent désormais régner sur la procédure. Il n’est pas envisageable de devoir renoncer à l’introduction d’une taxe numérique pour les gens de la tech ainsi qu’à la protection de nos données afin de faire plaisir aux États-Unis de Donald Trump. Les négociations de coulisse, sans contrôle démocratique, ne sont plus acceptables.
Dans le cadre du conflit douanier avec les États-Unis, les promesses faites au nom de la Suisse à Donald Trump et qui ont abouti à une hausse de 15 % des droits de douane sont susceptibles de mettre en danger la souveraineté de la Suisse. « Avec ce qui est aujourd’hui sur la table, la Suisse devrait renoncer à l’introduction d’une taxe sur les géants de la tech et ne pourrait plus protéger efficacement nos données contre l’accès des États-Unis. On ne sait pas ce qui se cache derrière les obstacles non tarifaires : si la Suisse devait finalement être contrainte d’importer des produits, tels que les poulets chlorés, des technologies médicales ou les Cybertrucks, qui ne répondent pas à nos normes actuelles, le PS s’y opposerait fermement », critique le co-président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales Samuel Bendahan.
Si une limitation des droits de douane à 15 % constitue certes un pas dans la bonne direction, cela ne saurait être obtenu à n’importe quel prix. « Selon un récent sondage, 70 % des gens considèrent que l’accord actuel consiste en un contrat de soumission. C’est aussi l’avis des plus de 50 000 personnes qui ont signé notre appel », déclare le co-président du PS Suisse Cédric Wermuth. « Le Conseil fédéral doit prendre au sérieux le signal envoyé par la population, clarifier enfin et de manière transparente les nombreuses questions en suspens et veiller, dans le cadre des négociations, à ce que nous ne devions pas renoncer à notre souveraineté dans les domaines de l’alimentation, du numérique ou de la sécurité routière. » Pour le PS Suisse, une chose est claire : la souveraineté ne doit pas être sacrifiée pour flatter les États-Unis de Donald Trump. Cette situation confirme une nouvelle fois l’importance de renforcer nos liens avec notre principal partenaire, l’Union européenne.




