« La droite n’est même pas en mesure de présenter une liste d’achats plausible sur la manière dont les milliards supplémentaires seront dépensés », déclare le conseiller national socialiste Pierre-Alain Fridez (JU). « Elle met la charrue avant les bœufs : d’abord, elle veut, sans projet concret, plus d’argent pour l’armée et ce n’est qu’ensuite qu’elle réfléchit aux éventuelles coopérations européennes que la Suisse pourrait mettre en place et aux moyens financiers que cela nécessiterait. »
Dans aucun autre domaine politique, on n’oserait parler de telles sommes d’argent sans aucune planification. Le Conseil fédéral, qui agit lui-même sans planification, doit également prendre ses responsabilités. « Cela fait en effet 30 ans qu’il n’a pas présenté de stratégie de défense concrète », poursuit Pierre-Alain Fridez. « De plus, des économies dans des domaines non liés au budget fédéral seraient entrainées par cette augmentation du budget de l’armée. L’éducation, l’agriculture, la coopération internationale ou la culture seraient concernées. »
Le réarmement n’apporte aucun gain de sécurité à la Suisse. « Nous obtiendrons en revanche une véritable plus-value en la matière avec un renforcement de la sécurité d’approvisionnement », affirme Pierre-Alain Fridez. « La Suisse doit réduire sa dépendance au gaz russe et au gaz naturel en général et investir massivement dans les énergies renouvelables. Nous réduirons ainsi le financement du régime de Poutine, garantirons l’approvisionnement et renforcerons la sécurité de la Suisse. »
Plan du PS « Investir pour sécuriser l’approvisionnement au lieu de financer la guerre »



