Dans le cadre de la session extraordinaire demandée par le PS Suisse sur la situation à Gaza, la majorité de droite a une nouvelle fois refusé d’exiger des mesures concrètes pour mettre fin aux crimes de guerre commis par Israël à Gaza. Et ce, alors que de nombreux-ses expert-es parlent aujourd’hui de génocide. Par son silence délibéré, la majorité de droite au Conseil fédéral et au Parlement se refuse de prendre ses responsabilités face aux crimes de guerre.
Depuis près de deux ans, la bande de Gaza est en grande partie détruite par l’armée israélienne — chaque jour, des dizaines, voire des centaines de civil-es meurent. Celles et ceux qui ne périssent pas sous les bombardements sont menacé-es par la famine, car l’aide humanitaire est délibérément bloquée par le gouvernement d’extrême droite israélien. Fin août, l’Association internationale des chercheurs en génocide a déclaré que les actions d’Israël répondaient aux critères d’un génocide. « Il est intolérable que la Suisse reste inactive face à ce que de nombreux-ses expert-es qualifient désormais de génocide. Quiconque prend au sérieux le droit international humanitaire doit agir maintenant, avec des mesures claires. Les mots ne suffisent plus », déclare le conseiller national Jean Tschopp (PS/VD).
Aujourd’hui, le Conseil national a débattu de telles mesures dans le cadre d’une session extraordinaire demandée par le Groupe socialiste. La motion du PS exige un accès sans entrave à l’aide humanitaire, des sanctions contre les colons violents, une obligation d’étiquetage pour les produits provenant de colonies illégales et la suspension de la coopération militaire avec Israël. « Il est irresponsable que la majorité de droite continue de rejeter ces mesures malgré les violations massives des droits humains. Par leur passivité, le Conseil fédéral et le Parlement refusent de prendre leurs responsabilités, et tolèrent ainsi les crimes de guerre perpétrés à Gaza. La Suisse doit maintenant tout mettre en œuvre pour mettre fin à cette folie, au lieu de se contenter d’exprimer son inquiétude », déclare Samuel Bendahan, co-président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales.
Au début de la session extraordinaire, le PS a demandé une minute de silence pour les victimes de la guerre au Proche-Orient. Le bureau du Conseil a refusé cette demande, alors qu’elle allait de soi pour les victimes en Ukraine. Lorsque le Groupe socialiste a voulu observer la minute de silence pendant son temps de parole, il en a de nouveau été empêché. « Cette réaction est indigne au vu des innombrables victimes civiles de crimes de guerre », conclut Jean Tschopp.