L’acquisition du drone Hermes 900 a été dès le départ une décision coûteuse et erronée : en raison de graves défauts techniques – de l’aptitude au vol insuffisante dans les régions montagneuses suisses à l’absence de certifications européennes en passant par des retards de livraison –, aucun drone n’est encore en service à ce jour. « Le problème est, une fois de plus, d’origine interne : l’armée s’est surestimée et a tenté d’équiper les drones de capacités qui, dans l’état actuel des choses, étaient difficilement réalisables », déclare Cédric Wermuth, co-président du PS. « Ce projet a déjà coûté 240 millions de francs aux contribuables. Le Conseil fédéral doit tirer la prise avant que l’armée ne gaspille encore plus d’argent. »
L’échec de l’acquisition des drones Hermes doit servir de leçon au Conseil fédéral. « Outre la débâcle des drones, l’accord de plusieurs milliards de francs sur les F-35 risque d’entraîner un fiasco encore plus grave en matière de politique fiscale et de sécurité. Il est d’ores et déjà clair que le prix fixe convenu ne pourra pas être maintenu », déclare Cédric Wermuth. « L’achat des F-35 doit donc également être immédiatement suspendu. »
Le PS Suisse critique également la collaboration avec l’entreprise d’armement israélienne Elbit, qui devait livrer ces drones en Suisse. « Il est inacceptable que la Suisse fasse des affaires d’armement avec une entreprise dont les armes sont utilisées pour détruire massivement la bande de Gaza, commettre de graves violations des droits humains et un génocide présumé à Gaza », déclare Laurence Fehlmann-Rielle, conseillère nationale socialiste. « La Suisse doit immédiatement mettre fin à toutes ses relations commerciales avec Elbit Systems. De nombreuses et nombreux professeur-es de droit international confirment que le Conseil fédéral viole ses obligations en vertu du droit international en important des armes d’Israël. Cela doit cesser immédiatement. »