Les Chambres fédérales viennent d’accepter la révision totale de la loi sur les douanes lors des votes finaux. Le PS Suisse l’a rejetée clairement. Cette révision entraînera des pertes fiscales annuelles de plus de 200 millions de francs et un mélange inacceptable entre contrôles des personnes et contrôles douaniers, au détriment de la population et du personnel.
« Des pertes fiscales annuelles de plus de 200 millions de francs sont tout simplement irresponsables du point de vue de la politique financière », déclare le co-président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales Samuel Bendahan. « Seules les grandes entreprises exportatrices profiteront des cadeaux fiscaux et des procédures douanières simplifiées. » Pour le PS, une chose est claire : c’est la population qui devra payer la facture, que ce soit par des impôts plus élevés ou par des coupes dans les services publics.
Dans le même temps, la réforme renforce la tendance dangereuse à davantage de surveillance et de répression. À l’avenir, il sera ainsi possible de prélever l’ADN et les empreintes digitales ou de renforcer les contrôles d’identité. « Le mélange des tâches de garde-frontière et de contrôle des personnes avec les contrôles douaniers et commerciaux est intenable », déclare le conseiller national socialiste Emmanuel Amoos (VS). « Sous couvert de sécurité, c’est finalement le personnel qui en pâtit, et surtout l’ensemble de la population. »