Le Conseil fédéral a présenté aujourd’hui les résultats de la consultation sur son paquet de démantèlement. Malgré une opposition massive, notamment de la part des cantons, la ministre des Finances Karin Keller-Sutter persiste et signe. Pour le PS Suisse, il est clair que ce paquet n’est pas seulement une attaque frontale contre la Suisse solidaire, mais aussi l’expression d’une politique financière absurde. Le PS exige instamment que le Conseil fédéral revienne immédiatement sur les coupes prévues dans les domaines de la protection du climat, de l’égalité et du pouvoir d’achat.
« Malgré les critiques clairement formulées lors de la consultation, Karin Keller-Sutter semble décidée à continuer dans cette voie erronée », affirme la conseillère nationale socialiste Ursula Zybach (BE). « Elle poursuit sans relâche ses coupes sombres au détriment de la protection du climat, de l’égalité et du pouvoir d’achat. Or, ce paquet de démantèlement, qui repose sur des hypothèses erronées, a été concocté à la va-vite et impacte précisément les mauvaises personnes : les retraité-es, les victimes de violences, les personnes en formation et les personnes issues des pays du Sud global. Dans le même temps, le Conseil fédéral gaspille des milliards pour l’armée et continue de favoriser les grandes entreprises et les riches par des allégements fiscaux. C’est irresponsable. »
« Au lieu d’assurer le contre-financement des coûts d’armement massivement excessifs, le Conseil fédéral s’obstine à réduire les prestations sociales », déclare la conseillère nationale socialiste Laurence Fehlmann Rielle (GE). « En maintenant la contribution fédérale à l’AVS à 20,2 %, il ne répond en rien à nos revendications. »
Le PS Suisse continuera de s’opposer de toutes ses forces à ce paquet de démantèlement et aux coupes qu’il implique. Il exige en outre une réforme du frein à l’endettement, afin que la Suisse puisse réaliser les investissements nécessaires à une Suisse solidaire et aux générations futures. Dans son papier sur l’avenir de la politique financière, le Groupe socialiste aux Chambres fédérales a déjà montré comment ces investissements sont possibles. Le PS reste ouvert à des solutions en la matière.