Le nombre d’admissions au service civil est stable depuis une dizaine d’années, et l’armée est aujourd’hui plus grande qu’autorisée. Pourtant, les Chambres fédérales ont mené aujourd’hui une triple attaque contre le service civil, visant à en réduire drastiquement les admissions. Le PS Suisse s’opposera à ces volontés de démantèlement, faites au détriment de tâches de première importance pour la Suisse.
Le Conseil national a traité aujourd’hui de la loi sur le service civil. Les mesures proposées, comme 150 jours de service minimum dans tous les cas ou le fait qu’il sera désormais plus difficile pour les officiers d’intégrer le service civil, ne visent ni plus ni moins qu’à réduire de 40 % les admissions au service civil, alors que l’armée n’a aucun problème d’effectifs. « Non seulement les arguments avancés sur les effectifs de l’armée sont faux — l’armée est aujourd’hui plus grande qu’autorisée par la loi —, mais en réduisant ainsi l’accès au service civil, c’est la cohésion sociale en Suisse qui est mise en danger », déclare le conseiller national socialiste Pierre-Alain Fridez (JU).
Le Conseil national a également approuvé une motion visant à réintroduire l’examen de conscience comme condition d’admission au service civil. « Chaque année, les civilistes fournissent des prestations centrales dans les maisons de retraite, les hôpitaux, les crèches ou encore les réserves naturelles », poursuit Pierre-Alain Fridez. « Cette mesure datant du siècle passé met en danger ces aides précieuses pour la société. »
Le Conseil des États a quant à lui approuvé une motion visant à fusionner le service civil et la protection civile. « Cette fusion signifierait de facto la dissolution du service civil, car les missions de cette nouvelle organisation se concentreraient à l’avenir principalement sur l’aide en cas de catastrophe », déclare la conseillère aux États socialiste Franziska Roth (SO). « Cela se ferait au détriment de tous les autres domaines d’activité du service civil, pourtant particulièrement utiles. »