Défaillance systémique et personnelle du secteur bancaire : le PS Suisse demande une session extraordinaire des Chambres fédérales

Les responsables du Credit Suisse ont commis de nombreuses erreurs au cours des dernières années. Quinze ans après la crise financière de 2008, l’État doit à nouveau sauver une grande banque de la faillite. Le PS Suisse exige une transparence totale sur les antécédents de l’opération de sauvetage actuelle. Les responsables doivent rendre des comptes. Le PS Suisse demande à cet effet la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire. En outre, le secteur bancaire doitenfin être soumis à des réglementations efficaces. Le parti demande donc également une session extraordinaire des Chambres fédérales. Préférant le lobby de la population à celui des grandes banques, le PS Suisse s’engage pour que les contribuables et les employé-es de Credit Suisse ne doivent pas payer pour les erreurs des managers.

« Rien n’a changé depuis la crise financière de 2008. Rien du tout. Le Conseil fédéral et le Parlement doivent en tirer les conséquences. Nous avons besoin de réglementations efficaces pour que les contribuables n’aient plus à payer pour les échecs des directions des grandes banques », déclare le co-président du PS Suisse et conseiller national (AG) Cédric Wermuth. « Nous exigeons une clarification complète des responsabilités politiques. Cela vaut pour l’Autorité de surveillance des marchés financiers (FINMA), pour la Banque nationale suisse, pour les responsables passé-es et actuel-les du Département des finances – l’ancien conseiller fédéral Ueli Maurer et la ministre des finances Karin Keller-Sutter -, ainsi que pour les partis de droite qui ont empêché toute régulation efficace du secteur bancaire suite à la dernière crise financière ». Les responsables du Crédit Suisse doivent eux aussi enfin rendre des comptes et être tenus pour responsables des dommages qu’ils ont causés. Le PS Suisse demande la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire (CEP) pour faire la lumière sur les événements, ainsi que la convocation d’une session extraordinaire sur la base de la Loi sur les finances de la Confédération.

Promouvoir le pouvoir d’achat plutôt que la roulette russe financière
Le PS Suisse s’oppose à tout report des coûts de la crise actuelle sur les contribuables. « Les managers, les actionnaires et l’ensemble de la branche doivent être tenu-es pour responsables. Avec les partis de droite, ils ont bloqué les régulations nécessaires. Le PS est le lobby de la population : il s’engage pour qu’après les milliards de nouveaux privilèges fiscaux accordés aux multinationales et le sauvetage de Credit Suisse, le temps vienne enfin qu’elle soit elle aussi soutenue », déclare Roger Nordmann, président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales et conseiller national (VD). En ces temps de grande incertitude et d’inflation élevée, il faut avant tout renforcer le pouvoir d’achat de la population. Pour cela, les primes d’assurance-maladie doivent être allégées, les loyers ne doivent plus augmenter et les rentes doivent être suffisantes pour vivre décemment. En prenant parti pour une Suisse solidaire, le PS Suisse défend la population et non les multinationales.

En finir avec les rémunérations abusives et l’irresponsabilité
Le PS exige enfin des conditions-cadres efficaces dans le secteur bancaire, afin que la Suisse ne soit pas à nouveau l’otage des grandes banques lors de la prochaine crise. Cela implique impérativement une interdiction des bonus ainsi qu’un plafonnement des salaires dans les banques d’importance systémique pour lesquelles l’État doit intervenir en urgence. En outre, il faut enfin un système de séparation des banques (séparation de la banque commerciale et du secteur de l’investissement), une indemnisation de la garantie de l’État ainsi qu’une obligation pour les banques de détenir au minimum 20 % de fonds propres. Le PS s’attend à ce qu’après ce nouveau quasi-krach, les partis du lobby bancaire – en premier lieu le PLR et l’UDC – tendent enfin la main à une nouvelle réglementation efficace du secteur bancaire. La nouvelle gigantesque banque créée par UBS et Credit Suisse n’est en aucun cas garante d’une plus grande stabilité, mais augmente au contraire les risques encourus par l’économie et la population suisses.

Interlocuteur-trices sur ce thème

Cédric Wermuth

Cédric Wermuth

Conseiller national AG, Co-Président du PS Suisse

Clément Borgeaud

Clément Borgeaud

Porte-parole & campagnes Suisse latine

Colin Vollmer

Colin Vollmer

Porte-parole & campagnes Suisse latine

Partager l'article :

Facebook
Twitter
LinkedIn
Animation laden...Animation laden...Animation laden...

Newsfeed

Tu as des questions concernant l'adhésion ou le formulaire d'adhésion ? Nous sommes à ta disposition pour t'aider.

Questions fréquentes

Le plus simple est de remplir en ligne le formulaire d’adhésion ci-contre.

Tu décides toi-même de l’engagement qui te convient le mieux.

  • Si tu as peu de temps, il n’y a absolument rien de mal à ce que ton engagement se limite au paiement de ta cotisation. Ceci nous aide aussi à construire une Suisse et un monde meilleurs.
  • La section à laquelle tu es affilié-e te demandera parfois, si tu as le temps, d’être présent-e sur stand, de récolter des signatures ou de participer à une action téléphonique. C’est toujours un plaisir lorsque nos membres s’engagent et s’impliquent – mais c’est bien sûr entièrement volontaire.
  • La plupart des sections organisent régulièrement des assemblées générales pour discuter de thèmes et d’activités politiques actuels. La participation à ces réunions est bien sûr également totalement volontaire. Mais c’est toujours une occasion d’y rencontrer de nouvelles personnes.
  • Si un thème te touche particulièrement, tu peux t’engager dans une commission thématique du PS Suisse ou de ton parti cantonal, ou encore dans l’une des sous-organisations telles que les Femmes socialistes, le PS Migrant-es, le PS 60+ ou le PS queer.
  • Il y a aussi souvent la possibilité d’assumer une fonction interne au parti, par exemple au sein du comité de ta section.
  • Si tu le souhaites discuter d’une candidature à une fonction publique, par exemple à la commission scolaire de ta commune, tu peux prendre contact avec ta section.

Afin de réaliser ses actions et son travail politique, le PS compte surtout sur l’engagement de ses membres. Mais la défense de nos valeurs nécessite aussi des moyens financiers.
Les cotisations des membres sont fixées, différemment, par les partis cantonaux et les sections locales et dépendent de ton revenu imposable. Nous suivons nos propres exigences politiques : celle ou celui qui gagne peu, paie peu, et celle ou celui qui gagne beaucoup, participe davantage aux coûts du parti et de sa politique.
En règle générale, les cotisations annuelles sont de l’ordre de 80 CHF pour les personnes à faible revenu et progressent à quelques centaines de francs pour les personnes à haut revenu.
Ces cotisations sont perçues annuellement.

Bien sûr ! Il n’est absolument pas nécessaire de posséder le passeport suisse pour pouvoir adhérer au PS.
Toute personne vivant en Suisse doit pouvoir participer aux débats politiques.

Tu as différentes possibilités de t’engager. Si tu veux être actif-ve au niveau local, adresse-toi à la section de ta commune de domicile.
C’est aussi le lieu le plus adapté pour t’engager dans une fonction publique ou un service au sein de l’administration (Conseil communal, Commission scolaire, Commission sociale…)
Tu peux également faire valoir ton savoir et ton savoir-faire en exerçant une fonction interne au parti. Le PS recherche toujours des personnes désirant s’engager dans l’organisation du parti (communes, districts, canton, commissions thématiques).

Il suffit de manifester ton intérêt aux responsables de ta section. C’est la section qui désigne les candidat-es du PS pour des fonctions publiques.
Ta section locale est souvent aussi le point de départ du processus de nomination interne au parti pour les candidatures au gouvernement cantonal (par exemple au Grand Conseil).

Aucune, excepté ta cotisation. Le partage de nos valeurs et de nos convictions est tout de même une condition préalable. Cela ne signifie pas pour autant de partager l’intégralité des positions du PS.

Les membres de la Jeunesse socialiste ont la possibilité d’adhérer gratuitement au PS jusqu’à l’âge de 26 ans. Une demande correspondante peut être envoyée par courriel à [email protected].

Les statuts du PS Suisse interdisent l’adhésion simultanée à plusieurs partis suisses.
Les doubles nationaux peuvent être membres du PS Suisse et d’un parti frère étranger, par exemple du SPD allemand ou du Partito Democratico italien. L’adhésion au PS Suisse est gratuite pour les membres de partis frères, pour autant qu’ils puissent prouver qu’ils versent une cotisation à un parti socialiste dans leur pays d’origine.

Oui, même à l’étranger, tu peux t’impliquer dans la politique en tant que membre du PS Suisse. Si tu es domicilié à l’étranger, tu deviens automatiquement membre du PS International.

Ce que t’offre le PS

Ce que tu peux attendre du PS.

Tu es proche de la politique : nous t’envoyons nos invitations, nos newsletters ainsi que notre magazine « Socialistes ». Tu peux réseauter avec des personnes partageant les mêmes idées que toi.

Tu peux apprendre des autres et apporter tes propres connaissances et compétences à différents niveaux au sein du parti.
Ensemble, créons un avenir meilleur !

Pas de démocratie sans formation. Nous te proposons des webinaires et des séminaires et nous t’offrons la possibilité d’acquérir des connaissances générales et d’échanger sur des thèmes politiques actuels.