Mettre un terme au mitage du territoire

Les jeunes se préoccupent de leur futur ! Non, ils ne se préoccupent pas seulement de leur futur personnel, mais bien au contraire du futur de leur pays, de la nature, de l’environnement. Cela se montre, par exemple, dans les grèves scolaires (également dans différentes écoles en Suisse, « Schulstreik ») en lien avec le changement climatique, voire en lien avec le refus du parlement de réagir à ces faits pourtant inquiétants. Et, plus important en vue des prochaines votations, cette préoccupation des jeunes se démontre dans le lancement d’une initiative populaire, celle des jeunes vert-e-s sur le mitage.

Cette initiative vise à empêcher les zones à bâtir de s’étendre. Elle ne veut laisser construire, en dehors de ces zones à bâtir, que les constructions qui y seraient vraiment nécessaires. En ce sens, elle apporte une solution pour une utilisation modérée du sol. 

Le bétonnage d’une surface correspondantà huit terrains de foot par jour dans notre pays. Même si cela se passe en partie légitimement dans des zones à bâtir, ce fait doit nous faire réfléchir. Malgré tous les efforts visant à régler la mise en zone ou les constructions hors zone à bâtir, la réalité est plus qu’inquiétante. Jusqu’où allons-nous continuerla mise en zone à bâtir orientée uniquement sur les besoins ? Où allons-nous finir si nous ne nous orientons pas, enfin, sur la disponibilité limitée des surfaces, en respectant ainsi la nature et le besoin d’une biodiversité augmentée dans notre pays ? L’initiative montre bien cette volonté d’avoir une meilleure urbanisation et, en limitant ainsi le mitage. 

Même si l’actuelle loi sur l’aménagement du territoire (LAT) a amené à des effets positifs, elle n’évite pas l’effet que, plus vite le sol est construit, plus vite un nouveau terrain constructible pourrait être zoné. De plus, dans l’objectif de garder une grande flexibilité de développement économique et démographique, les cantons (puis les communes) ont tendance à faire leurs plans directeurs se basant sur des scénarios maximaux du développement. En effet, cet outil ne pose aucune limite : une foisles zones à construire remplies, de nouvelles zones à bâtir peuvent alors voir le jour. Un cercle vicieux, car les incitations à utiliser le sol d’une façon plus efficace et économe font cruellement défaut ! 

On entend souvent que, si cette initiative devait être adoptée, il y aurait comme conséquenceune pénurie de logements et une augmentation des loyers. Cet argument ne peut tenir, car d’un côté nous constatons déjà ce phénomène, indépendamment de l’initiative. D’autre part, et plus important encore, les réserves existantes dans les zones à bâtir dans les villes et dans les villages sont suffisantes, en particulier si l’on profite d’une densification vers l’intérieur dans des quartiers encore faiblement construits. Les gratte-ciel ne fleuriront pas à cause de l’initiative sur le mitage. Ceci ne serait, par ailleurs, pas dans l’intérêt de l’initiative, laquelle vise un développement vers l’intérieur sans devoir sacrifier des espaces verts. Au contraire, elle veut renforcer le développement de quartiers durables (avec des mixités fonctionnelles, intergénérationnelles et sociales, une mobilité durable, à forte valeur écologique, etc.). 

Donc, il nous faut réagir aujourd’hui et maintenant. Dans l’intérêt de la nature et de la biodiversité, il faut empêcher une extension illimitée de la surface urbanisée. Il faut donner ce signal fort en soutenant l’initiative sur le mitage. 

Interlocuteur-trices sur ce thème

Ursula Schneider Schüttel

Ursula Schneider Schüttel

Conseillère nationale FR

Clément Borgeaud

Clément Borgeaud

Porte-parole & campagnes Suisse latine

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