La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a présenté aujourd’hui les grandes lignes de la nouvelle réglementation des grandes banques. Si le PS Suisse salue le renforcement de la FINMA l’exigence d’une couverture en fonds propres de 100 % également pour les filiales, il estime toutefois que les propositions ne vont pas assez loin pour maîtriser les risques liés à la nouvelle mégabanque UBS. Le PS exige que les prescriptions en matière de fonds propres soient mises en œuvre le plus rapidement possible.
« Nous saluons les propositions visant à renforcer les compétences de surveillance et de sanctions de la FINMA ainsi que les prescriptions en matière de fonds propres pour les filiales. Celles-ci servent en effet de tampon pour éviter qu’en cas d’effondrement de la nouvelle mégabanque UBS, ce soient encore les contribuables qui doivent la sauver », déclare Cédric Wermuth, co-président du PS Suisse. « Le PS estime toutefois que les mesures proposées dans l’ensemble présentent encore des lacunes importantes, sans compter que rien n’est proposé pour limiter les risques dus à la taille de la mégabanque UBS. »
Le Conseil fédéral aurait la possibilité de mettre rapidement en œuvre ces mesures par voie d’ordonnance. « Au lieu de cela, il choisit une voie nettement plus longue, qui laisse craindre que les propositions soient excessivement édulcorées par le centre-droit au Parlement », déclare Cédric Wermuth. « Ces partis sont en fin de compte cofinancés par UBS. »
En mars déjà, le Groupe socialiste avait présenté un vaste plan d’action visant à protéger la Suisse contre la prochaine crise bancaire. « Le Conseil fédéral doit agir rapidement », déclare le conseiller national et co-président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales Samuel Bendahan (VD). « D’autres mesures sont urgemment nécessaires, comme une augmentation générale des fonds propres au-delà des exigences imposées aux filiales, la suspension des bonus et des dividendes, ainsi que l’interdiction pour les grandes banques de financer sous conditions les partis politiques. C’est la seule façon de garantir la stabilité de la place financière et d’éviter de nouvelles charges pour la population. »