L’annonce inquiétante des États-Unis d’imposer des droits de douane pouvant atteindre 39 % à la Suisse montre une fois de plus que celle-ci ne doit pas s’isoler sur la scène internationale. L’évolution actuelle montre clairement combien une coopération étroite avec l’Europe est importante pour la Suisse afin de garantir la stabilité économique et la cohésion sociale.
« Cette dernière annonce est la conséquence directe d’une politique économique extérieure myope et isolée, comme on le constate aujourd’hui de manière douloureuse », déclare Samuel Bendahan, co-président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales. « Non seulement l’Europe est aujourd’hui en meilleure posture que la Suisse, mais on voit aussi à quel point la politique des dirigeants autoritaires comme Donald Trump est irrationnelle et dangereuse : elle profite aux oligarques et aux milliardaires et nuit à la population. »
La stratégie de complaisance choisie par la majorité bourgeoise du Conseil fédéral est en partie responsable de ce résultat. « Elle a montré à Trump qu’il pouvait faire ce qu’il voulait. On n’aurait jamais dû céder », déclare Mattea Meyer, co-présidente du PS Suisse. « Tenter d’apaiser Trump était une imprudence politique. Il n’a jamais été intéressé par un partenariat équitable. »
Pour le PS Suisse, une chose est claire : la Suisse doit coopérer plus étroitement avec l’Europe et les autres démocraties. « Dans un monde où les acteurs les plus puissants agissent de manière imprévisible, il est essentiel de faire corps avec des partenaires fiables », déclare Samuel Bendahan. « Et en ce qui concerne la politique de Trump, la décision douanière actuelle pourrait être soudainement remise en question dans une semaine — elle pourrait tout aussi bien dégénérer. »