Les annonces faites aujourd’hui par le Conseil fédéral montrent clairement que celui-ci entend manifestement exploiter la crise douanière pour son programme néolibéral, qui prévoit notamment de nouveaux privilèges fiscaux pour les grandes entreprises. Pour le PS Suisse, une chose est claire : il faut des mesures ciblées pour soulager les PME concernées et non pas contourner l’impôt minimum de l’OCDE.
Face aux droits de douane imposés par le gouvernement de Trump, le Conseil fédéral a annoncé aujourd’hui quels projets en cours pourraient être suspendus, et quelles mesures de dérégulation pourraient être mises en œuvre. « Il faut préparer des solutions spécifiques à chaque branche lorsque certaines PME se retrouvent concrètement en difficulté à cause des droits de douane américains. Le camp bourgeois ne doit toutefois pas exploiter la crainte d’une baisse des exportations pour continuer de favoriser des grandes entreprises bénéficiaires », critique le co-président du PS Suisse Cédric Wermuth.
En effet, le Conseil fédéral tente manifestement d’utiliser la crise douanière pour favoriser les grandes entreprises, en laissant notamment la porte ouverte à une remise en question de l’impôt minimal de l’OCDE. « C’est un scandale », déclare le co-président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales Samuel Bendahan. « Cet impôt concerne exclusivement les bénéfices des grandes entreprises. Comment une petite entreprise active dans l’horlogerie pourrait-elle profiter de baisses d’impôts pour les multinationales ? Le remettre en question n’aidera en aucun cas les secteurs touchés par le choc douanier. » Il faut plutôt apporter un soutien ciblé aux secteurs et aux régions réellement touchés, par exemple en prolongeant le régime de chômage partiel.