À l’initiative du PLR, le Conseil national a considérablement assoupli aujourd’hui le droit du travail applicable au télétravail. Le PS s’opposera à ce projet qui favorise la disponibilité permanente et le travail dominical obligatoire.
« Avec cette réforme, la majorité de droite attaque une énième fois les droits des employé-es en Suisse. Le Conseil national a décidé, à l’initiative du conseiller aux États PLR Thierry Burkart, d’assouplir les dispositions relatives au télétravail dans le droit du travail », déclare Cédric Wermuth, co-président du PS Suisse. « Selon sa proposition, la durée pendant laquelle les salarié-es peuvent travailler en télétravail serait portée à 17 heures par jour. De plus, neuf dimanches par an ne nécessiteraient plus d’autorisation pour le travail dominical. Il s’agit d’une déréglementation flagrante, déguisée en flexibilisation. »
En votant oui, les partis bourgeois ignorent délibérément les risques pour la santé liés à une surcharge de travail salarié : des études montrent que les horaires de travail excessifs favorisent les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux et peuvent augmenter le stress psychologique.
« La modification prévue s’inscrit dans une série d’interventions économiques libérales du PLR, parmi lesquelles figurent également l’extension des heures d’ouverture des magasins et la suppression des salaires minimaux décidés démocratiquement au niveau cantonal », ajoute le conseiller national socialiste Emmanuel Amoos (VS). « Selon les estimations du Conseil fédéral, elle concerne 2 millions de personnes, mais, en réalité, presque toutes et tous les travailleur-euses soumis à la loi sur le travail sont concerné-es. Le PS s’opposera à tout affaiblissement du droit du travail au détriment des employé-es. Nous avons besoin de plus de conciliation entre vie professionnelle et vie privée, et non pas moins. »