En menant une guerre d’agression contre l’Ukraine, la Russie viole le droit international. L’initiative sur la « neutralité », rédigée par des cercles liés à l’UDC, empêcherait la Suisse d’imposer des sanctions conjointement avec les autres États européens. Le PS salue donc le rejet sans contre-projet de l’initiative sur la « neutralité » par la Commission de politique extérieure du Conseil des États.
« L’initiative sur la « neutralité » a été rejetée à juste titre aujourd’hui sans contre-projet par la Commission de la politique extérieure du Conseil des États », commente la conseillère aux États socialiste Mathilde Crevoisier Crelier (JU). « L’initiative anti-sanctions, comme elle devrait s’appeler, empêcherait la Suisse de reprendre les sanctions de l’UE. Elle vise non seulement à abandonner la politique de neutralité qui a fait ses preuves, mais aussi à empêcher la Suisse de reconnaître et de sanctionner les violations graves du droit international et des droits humains. Elle serait donc également une initiative pro-Poutine. »
Le concept de neutralité décrit dans l’initiative ancrerait dans la Constitution une attitude isolationniste erronée et dangereuse. C’est également pour cette raison que tous les partis, à l’exception de l’UDC, s’opposent à ce projet. En tant que petit État, la Suisse est tributaire du respect des règles du droit international. « Le droit international est soumis à une forte pression, notamment en raison de la guerre d’agression menée par le régime de Poutine », ajoute le conseiller aux États Carlo Sommaruga (GE). « La Suisse ne peut pas simplement détourner le regard. Ce serait un signal désastreux pour la communauté internationale et pour notre partenaire le plus important, l’UE. »