Les cantons rejettent massivement et à juste titre le programme de démantèlement du Conseil fédéral. Ce projet d’austérité, mené par la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter et le Département des finances, est une attaque frontale contre la Suisse solidaire. Il vise à affaiblir délibérément les prestations sociales de base, sous prétexte d’une prétendue crise budgétaire — alors même que les chiffres racontent, une fois de plus, une tout autre histoire.
Le compte consolidé 2024 de la Confédération affiche un excédent de 11,3 milliards de francs. C’est un tiers (34 %) de plus que l’excédent réalisé par la Confédération en 2023. Ce résultat démontre noir sur blanc que les finances fédérales sont en très bonne santé. Ce sont les augmentations massives et non compensées des dépenses militaires qui les déséquilibrent. Les partis bourgeois ne veulent cependant pas en assumer la responsabilité.
« Le discours des partis bourgeois, alarmiste, selon lequel il n’y aurait pas d’alternative aux coupes, est tout simplement fallacieux », déclare Cédric Wermuth, co-président du PS Suisse. « Ces coupes ne sont pas une mesure de responsabilité financière. C’est un choix politique clair contre les plus vulnérables. Et pendant que la majorité bourgeoise cherche à faire payer l’addition aux cantons, ceux-ci refusent de jouer le jeu. À juste titre. »
Ce programme de démantèlement frappe précisément là où la Suisse solidaire prend soin de sa population : dans la protection de l’environnement, dans des places de crèche abordables, dans l’AVS, dans les réductions de primes, dans l’éducation, dans la protection des victimes de violence — pendant que l’on verse des milliards à l’armée, sans le moindre concept, ni stratégie à long terme. « Le Conseil fédéral doit immédiatement retirer ce projet d’austérité. Il n’est ni nécessaire ni acceptable », insiste Mattea Meyer, co-présidente du PS Suisse. « Avec un excédent aussi clair, nous devons investir dans le pouvoir d’achat, la justice sociale et la transition écologique — pas dans le démantèlement de notre modèle social. »