La CdF-N a traité le budget 2026. Malgré un solde structurel supérieur à 100 millions de francs, la majorité de la commission a choisi d’imposer une série de coupes qui touchent des domaines essentiels, comme l’égalité ou la coopération au développement. Avec ces décisions, la CdF-N affaiblit la cohésion sociale, met en péril des politiques publiques pourtant indispensables et renonce à utiliser la marge budgétaire disponible pour répondre aux défis urgents du pays.
La Commission des finances du Conseil national a traité le budget 2026 de la Confédération. Malgré un solde structurel de 100 millions de francs, celle-ci procède à des coupes idéologiques dans des domaines essentiels. Des postes doivent ainsi être supprimés dans la mise en œuvre de la stratégie pour l’égalité. En outre, 30 millions sont aussi enlevés dans la coopération au développement, et cela même alors que le Conseil fédéral a déjà procédé à des coupes. « Combinées aux réductions de l’USAID, ces coupes supprimeront des projets importants pour l’aide internationale », déclare la conseillère nationale socialiste Laurence Fehlmann Rielle (GE). « Alors que les moyens ne manquent jamais pour l’agriculture ou l’armée, les fonds nécessaires pour la santé, l’égalité ou de bonnes conditions de travail se font encore attendre. »
Pour le PS Suisse, plutôt que de poursuivre cette politique idéologique et clientéliste, il est urgent d’investir dans l’avenir. Le Groupe socialiste a d’ailleurs présenté, dans son document sur l’avenir de la politique financière, des propositions crédibles et réalistes pour renforcer les recettes tout en développant les prestations publiques. « Nous avons démontré qu’un budget socialement responsable et tourné vers le futur est non seulement possible, mais nécessaire », souligne Laurence Fehlmann Rielle.
Le PS a rejeté la proposition de budget de la Commission des finances. « Il est inacceptable de ne pas exploiter la marge de manœuvre disponible et de procéder simultanément à des coupes dans des domaines essentiels », déclare Cédric Wermuth, co-président du PS Suisse. « Cette politique de démantèlement motivée par des considérations idéologiques nuit à l’ensemble de la population. » Le PS réclame un budget qui renforce la cohésion sociale et prépare véritablement l’avenir.

