Prévenir les licenciements abusifs au retour de maternité - En période de pénurie de main-d’œuvre qualifiée, les moyens d’actions du Bureau de l’égalité sont-ils suffisants pour soutenir les femmes licenciées lors de leur retour au travail l’après l’arrivée d’un enfant dans la famille ?

Une étude OFS de 2021 montre que près d’une femme active sur neuf quitte le marché du travail après une maternité. Une part importante de celles-ci sont même licenciées à leur retour de congé maternité malgré les protections légales existantes. L’étude BASS [1], indique que « Plus de 10 % des femmes déclarent que leur employeur a abordé l’éventualité de résilier le contrat de travail d’un commun accord lors de l’annonce de leur grossesse, ou qu’il a évoqué un licenciement au terme du congé de maternité. Au total, 6 % des femmes interrogées ont renoncé de leur propre initiative à leur emploi après la naissance de leur enfant, et 3 % ont été licenciées par leur employeur au terme du délai de protection contre les licenciements. Par contre, on ne sait pas combien de femmes ont renoncé à leur emploi sous la pression de leur employeur. Nombre de mères qui travaillaient avant d’accoucher mais plus au terme de leur congé de maternité ont justifié cette période de chômage par le manque de volonté de leur ancien employeur de les garder à un taux d’occupation réduit. Une analyse réalisée spécialement pour la CHSS montre qu’au total, 11 % des femmes qui avaient un travail avant leur accouchement n’en avaient plus après leur congé de maternité, bien qu’elles souhaitaient reprendre le travail ».

La presse s’en est d’ailleurs faite l’écho : la RTS [2], en 2019, évoque une pratique illégale de certains employeurs : « selon une étude de l’institut BASS, 9% des employeurs déclarent licencier parfois ou souvent les femmes après leur grossesse ». Cet aveu découle encore des stéréotypes de genre persistants. TV5 Monde [3] évoque aussi qu’en Suisse, les femmes sont de plus en plus victimes de licenciements liés à leur grossesse.

Rappelons que pendant les 16 semaines qui suivent l’accouchement, le code des obligations protège les femmes d’un licenciement. Cette disposition légale est relativement bien connue des employeurs. Ce qui est largement moins connu des employeurs et encore moins des collaboratrices, c’est que la protection perdure et qu’au-delà de ces 16 semaines, une femme licenciée est également protégée par la Loi fédérale sur l’égalité s’il y a un lien entre licenciement et maternité. Difficulté supplémentaire : il appartient aux collaboratrices licenciées d’activer la protection offerte par la LEg, avec des preuves souvent difficiles à apporter. L’action repose entièrement sur les épaules des femmes, à un moment où elles doivent faire face à de nombreux défis (reprise de l’activité professionnelle, réorganisation familiale, acclimatation de l’enfant à la crèche, etc.). Ainsi, dans les faits, seule une infime minorité de femmes concernées décide d’entamer une action en justice et quand elles le font, les procédures se soldent généralement par une conciliation.

Lutter contre les discriminations à raison du sexe est l’une des missions du BEFH. A ce titre, le BEFH met à disposition une brochure explicative qui informe sur la protection offerte par la LEg, mais cela n’est de loin pas suffisant.

Une femme victime d’un licenciement discriminatoire, notamment post maternité, doit pouvoir bénéficier d’un soutien expert afin d’analyser la situation et pouvoir être accompagnée dans ces démarches difficiles.

Le BEFH, indique [4] offrir « gratuitement des renseignements sur le droit de l’égalité et des consultations si nécessaires. Toute demande est traitée de manière confidentielle ».

Le BEFH est d’ailleurs reconnu pour son expertise en la matière puisque, de par la loi vaudoise d’application de la LEg (LVLEg), il reçoit (ou devrait recevoir) une copie de toutes les décisions des tribunaux vaudois fondées sur la LEg. Le BEFH peut même, dans les litiges fondés sur cette loi, intervenir comme bureau expert auprès des tribunaux et donner son appréciation du dossier, pour autant qu’il soit sollicité.

Au vu de ce qui précède, j’ai l’honneur de demander au Conseil d’Etat un rapport qui examine les pistes permettant de mieux informer les victimes de discriminations sur la possibilité d’obtenir gratuitement des renseignements et des consultations, notamment en cas de licenciement au retour d’un congé maternité et d’inciter les tribunaux à requérir une appréciation sur la base du dossier, afin de permettre une réelle application de l’égalité dans les faits.

Je demande en outre que le Conseil d’Etat publie les statistiques relatives au nombre de consultations délivrées par le BEFH en matière de discriminations, notamment en cas de licenciements au retour d’une maternité avec l’issue de ces dernières ainsi que les statistiques relatives aux appréciations délivrées sur demande des tribunaux (nombre et issue des procédures).

[1] Congé de maternité : interruptions de travail avant et après l’accouchement, Melania Rudin, Bureau d’études de politique du travail et de politique sociale (BASS), Sécurité sociale ⁄ CHSS ⁄ 3 | 2018,

[https://www.buerobass.ch/fileadmin/Files/2018/BSV_2018_Erwerbs unterbruecheGeburt_ArtikelCHSS_f.pdf]

 (https://www.buerobass.ch/fileadmin/Files/2018/BSV_2018_ErwerbsunterbruecheGe burt_ArtikelCHSS_f.pdf)

[2] [https://www.rts.ch/info/suisse/10748748-pres-dun- employeur-sur-10-licencie-des-femmes-a-leur-retour-de-

maternite.html](https://www.rts.ch/info/suisse/10748748-pres-dun-employeur- sur-10-licencie-des-femmes-a-leur-retour-de-maternite.html)

[3] [https://information.tv5monde.com/terriennes/en- suisse-les-jeunes-meres-davantage-licenciees-apres-leurs- grossesses-25576](https://information.tv5monde.com/terriennes/en-suisse-les- jeunes-meres-davantage-licenciees-apres-leurs-grossesses-25576)

[4]    [https://www.vd.ch/prestation/demander-un-conseil-en- matiere-degalite-de-discrimination-au-niveau-professionnel/#4]

 (https://www.vd.ch/prestation/demander-un-conseil-en-matiere-degalite-de- discrimination-au-niveau-professionnel/#4)

Erstunterzeicher:in

Laure Jaton et consorts

Ersteinreichung

11. März 2025

Einreichungskanton

Waadt

Einreichegemeinde

Animation laden...Animation laden...Animation laden...

Newsfeed

Du hast Fragen zur Mitgliedschaft oder dem Mitgliedschaftsformular? Wir helfen gerne.

Häufige Fragen

Am einfachsten, indem Du online das Beitrittsformular nebenan ausfüllst.

Du kannst selbst entscheiden, welches Engagement für Dich am besten passt.

  • Wenn Du wenig Zeit hast, ist es absolut in Ordnung, wenn Dein Engagement sich vor allem darauf beschränkt, Deinen Mitgliederbeitrag zu bezahlen. Auch das hilft uns sehr, um die Schweiz und die Welt zu einem besseren Ort zu machen.
  • Die Sektion, bei welcher Du Mitglied bist, wird Dich eventuell hin und wieder anfragen, ob Du Zeit hättest, bei einer Standaktion, einer Unterschriftensammlung oder einer Telefonaktion mitzumachen. Falls Dir das zusagt, sind wir sehr froh darüber – aber es ist natürlich völlig freiwillig.
  • Die meisten Sektionen führen regelmässig Mitgliederversammlungen durch, um die aktuellsten politischen Themen und Aktivitäten zu besprechen. Die Teilnahme daran ist natürlich ebenfalls völlig freiwillig. Aber es kann ein guter Ort sein, um neue Leute kennenzulernen.
  • Falls Dich ein Themengebiet besonders bewegt, kannst Du Dich in einer Themenkommission der SP Schweiz oder Deiner Kantonalpartei engagieren, oder in einer der Unterorganisationen wie den SP Frauen, den SP Migrant:innen, der SP 60+ oder der SP queer.
  • Häufig gibt es auch die Möglichkeit, ein partei-internes Amt, z.B. im Vorstand Deiner Sektion zu übernehmen.
  • Falls Du das möchtest, kannst Du mit Deiner Sektion auch Kontakt aufnehmen, um über eine Kandidatur für eine öffentliches Amt zu sprechen, z.B. in der Schulpflege Deines Wohnortes.

Um unsere Werte verteidigen zu können, braucht es finanzielle Mittel. Die SP ist eine Mitgliederpartei und schöpft ihre Stärke aus dem Engagement ihrer Mitglieder.
Die Mitgliederbeiträge werden von den Kantonalparteien und den Sektionen unterschiedlich festgelegt und sind abhängig von Deinem steuerbaren Einkommen. Wir folgen unseren eigenen politischen Forderungen: Wer wenig verdient, bezahlt wenig, und wer viel verdient, beteiligt sich mehr an den Kosten von Partei und Politik.
In der Regel fallen jährlich je nach Einkommen Kosten zwischen circa 80 und einigen Hundert Franken an. Die Mitgliederbeiträge werden jährlich erhoben.

In einigen Kantonen wird zusätzlich ein Solidaritätsbeitrag erhoben.

Für mehr Informationen kannst Du Dich an die SP an Deinem Wohnort oder in Deinem Kanton wenden.

Ja, selbstverständlich! Du kannst der SP beitreten, ohne den Schweizer Pass zu haben. Denn alle Menschen, die in der Schweiz leben, sollen in der Politik mitdiskutieren können.

Du hast verschiedene Möglichkeiten, Dich einzubringen. Wenn Du an Deinem Wohnort aktiv werden möchtest, wendest Du Dich am besten an die Sektion Deiner Gemeinde oder Deines Quartiers. Diese ist auch die richtige Anlaufstelle für den Einsatz in einem öffentlichen Amt (Gemeinderat, Schulpflege, Sozialbehörde…).
Du kannst Dein Wissen und Können auch innerhalb der Partei einbringen. Die SP sucht immer Leute, die sich in der Parteiorganisation engagieren (Gemeinde, Bezirk, Kanton, Themenkommissionen).

Melde Dein Interesse bei den Verantwortlichen Deiner Ortssektion an. Die Sektion nominiert SP-Kandidierende für öffentliche Ämter, sei dies für den Gemeinderat oder die lokalen Schul-, Sozial- oder Finanzbehörden. Die Ortssektion bildet oft auch für Ämter auf übergeordneter Ebene (Kantons- oder Grossrat) den Ausgangspunkt des parteiinternen Nominationsprozesses.

Abgesehen von der Zahlung des jährlichen Mitgliederbeitrags gehst Du keine Verpflichtungen ein. Voraussetzung für den Beitritt ist eine inhaltliche Nähe. Dies bedingt jedoch nicht, dass Du in allen Fragen mit der SP gleicher Meinung sein musst.

Die Statuten der SP Schweiz verbieten die gleichzeitige Mitgliedschaft in mehreren Schweizer Parteien.
Doppelbürger:innen können Mitglied der SP Schweiz und Mitglied einer ausländischen Schwesterpartei sein, beispielsweise der deutschen SPD oder des italienischen Partito Democratico. Die Mitgliedschaft bei der SP Schweiz ist für Angehörige von Schwesterparteien gratis, sofern sie belegen können, dass sie in ihrem Heimatland Mitgliederbeiträge an eine Sozialdemokratische Partei entrichten.

Ja. Auch im Ausland kannst du dich als Mitglied der SP Schweiz in die Politik einbringen. Wenn Du Deinen Wohnsitz im Ausland hast, wirst du automatisch Mitglied der SP International.

Für JUSO-Mitglieder besteht bis zum Alter von 26 Jahren die Möglichkeit einer kostenlosen SP-Mitgliedschaft. Ein entsprechender Antrag kann per Mail an [email protected] gestellt werden.

Das bietet Dir die SP

Was Du von der SP erwarten darfst.

Du bist nah dran an der Politik: Wir schicken Dir unsere Aufrufe, Newsletter sowie sechs Mal jährlich unser Mitgliedermagazin “links”. Du kannst Dich mit Gleichgesinnten vernetzen.

Du kannst von andern lernen und Dich mit Deinem Wissen und Können auf verschiedenen Ebenen in der Partei einbringen.
Gemeinsam schaffen wir eine bessere Zukunft!

Keine Demokratie ohne Bildung. Wir bieten Dir Webinare und Seminare zu Hintergrundwissen und aktuellen politischen Themen.